La faiblesse de la récolte de 2013, qui fait déjà écho à celle de 2012, est à l’origine de la flambée des prix des vins – essentiellement ceux avec une appellation, même si ceux avec un Indication Géographique – IG –  sont également touchés.

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Un constat sans appel

Le service « statistiques » Agreste, du Ministère de l’Agriculture, met en exergue l’envolée des prix des rouges et des blancs avec appellation, pour 2014 : la plupart des bassins viticoles sont touchés, en raison de la récolte « historiquement basse » de l’année passée. Qui vient alourdir le bilan d’une année 2012 déjà négatif.

Une hausse consécutive à la faible disponibilité des vins en début de campagne : en effet, les vendanges 2013 ont commencé avec 2 à 3 semaines de retard ; et cela, à cause des pluies et du froid qui a sévi au mois de juin. En d’autres termes, un printemps détestable, parsemé d’orages de grêle en été et de fortes précipitations.

Des facteurs naturels qui ont lourdement affecté les volumes. L’estimation d’Agreste évalue la récolte à 42,3 millions d’hectolitres – un résultat en hausse de 2 % par rapport à 2012, mais bien en dessous de la moyenne – avec -7 % – sur les 5 dernières années.

Un constat particulièrement pénalisant pour les vins de Bourgogne – +30 % sur un an – ou de Bordeaux, +20 %. A noter que les vins avec Indication Géographique vont également subir une augmentation de leur prix, mais seulement de 6 à 11 %.

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Zoom sur le marché des vins de Bordeaux 2014

La nouvelle décennie, entamée en 2010, a permis aux vins de Bordeaux de profiter de trois belles années de hausses. Malheureusement, la mauvaise récole de 2012 a déjà tassé ces beaux résultats en 2013, avec une baisse de 1,4 % en valeur de chiffre d’affaires généré.

Le Comité interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) établit la commercialisation des vins de Bordeaux  à 5,57 millions d’hectolitres, pour l’année 2013 : si le volume connaît une légère hausse (+0.3 %), la valeur enregistre une baisse de -1,4 %, avec 4,24 milliards d’euros.

Si l’explosion du marché chinois était à l’origine de son embellie, la Chine est aujourd’hui à l’origine de sa baisse, avec – 6 % à l’export en général, en valeur, dont -18 % concernant la Chine. Représentant un repli de 60 millions d’euros. Or, ce pays représente, avec Hong-Kong, un quart des exportations de ce vin, aussi bien en volume qu’en valeur.

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La place prépondérante de la Chine et de Hong Kong

Cette légère défection n’empêche pas la Chine et Hong Kong d’être le premier consommateur de vin rouge du monde : malgré ses 150 millions de caisses de 9 litres, consommées en 2013, la France a du céder sa première place au géant chinois (incluant Hong Kong), dont la consommation a, pendant cette année-là, dépassé les 155 millions de caisses.

A noter que les Etats-Unis, la France et l’Italie restent le trio de tête des pays consommateurs de vin en général, en incluant les vins effervescents.

De 2007 à 2013, l’engouement des Chinois était tel, que leur consommation a été multipliée par 2,75, alors qu’en Italie et en France, la consommation baissait (respectivement de 5,8 % et de 18 %). Et, malgré sa place de cinquième producteur mondial de vin, la part des importations fonctionne très bien en Chine et devrait augmenter de 33,8 %, entre 2013 et 2017, selon l’étude commanditée par Vinexpo (Bordeaux) et réalisée par le cabinet britannique IWSR. Et cela, malgré la petite diminution enregistrée en 2013 (-2,2 %).

Sources : http://www.leparisien.fr/economie/vins-les-prix-flambent-pour-les-appellations-17-03-2014-3681117.php – http://www.leparisien.fr/bordeaux-33000/marche-des-vins-de-bordeaux-1-4-en-2013-dont-6-a-l-export-13-03-2014-3670277.php – http://www.lefigaro.fr/conso/2014/01/28/05007-20140128ARTFIG00535-la-chine-devient-premier-consommateur-mondial-de-vin-rouge.php

2014 : témoin de la flambée des prix des vins