Le marketing évolue au fil des innovations technologiques, notamment quand il s’agit de mobilité. Les Smartphones et tablettes ont remodelé les méthodes de consommation et donc pour continuer à être efficace et pertinent, le marketing doit s’adapter. Le geofencing s’inscrit dans cette dynamique.
Geofencing : kézako ?
Le geofencing consiste à envoyer des alertes push personnalisées à des mobinautes dès qu’ils entrent dans une zone de chalandise. Le geofencing est donc clairement une application marketing directe de la géolocalisation. On assiste donc aujourd’hui à l’éclosion de ce nouveau procédé qui est déjà en test dans un centre commercial basé dans le 94.
Le geofencing se met en place à travers une application. L’utilisateur spécifie qu’il accepte de recevoir des notifications et donc d’être géolocalisé. La marque ou l’entreprise associée à l’application n’a plus qu’à envoyer ses offres. Outre l’aspect marketing, le geofencing propose donc une nouvelle utilité aux applications mobiles qui parfois peuvent être assimilées à des applications vitrines qui n’ont pas grand intérêt en termes d’expérience utilisateur. C’est un moyen de dynamiser des applications qui n’étaient là que pour y être.
La mobilité en plein essor
Ces applications se justifient de par l’état du secteur du commerce sur mobile. En effet, de plus en plus de possesseurs de Smartphones profitent de leur connexion internet pour faire leurs emplettes un peu partout. Les consommateurs n’attendent plus d’être devant leur ordinateur pour pouvoir acheter, c’est la révolution du m-commerce, comprendre commerce sur support mobile. Aujourd’hui, d’après le SNCD, Syndicat National de la Communication Directe, 31% des consommateurs contribueraient au m-commerce.
En parallèle des achats nomades, se pose la question de la géolocalisation. Qui n’a jamais eu sur son Smartphone un message lui demandant d’accepter d’être géolocalisé ? Personne. Le marketing géolocalisé, appelé aussi géomarketing, est en essor de 30% par rapport à l’année 2012 d’après une étude conjointe du Boston Consulting Group et d’Oxera.
Actuellement, le search mobile est la tendance des consommateurs. Ils ont l’habitude des comparateurs de prix et profitent donc de leur téléphone en magasin pour être sûrs de profiter de la meilleure offre. Le geofencing pourrait donc venir contrer cette tendance en amenant les internautes en magasin grâce à une offre à laquelle ils ne pourraient pas dire non.
Le geofencing dans les traces de l’inboud marketing
Le geofencing a vraiment pour ambition d’attirer le consommateur, il s’inscrit donc typiquement dans une démarque d’inbound marketing. Il ne peut se faire qu’auprès d’une population ciblée sur laquelle la marque ou l’entreprise qui agit possède un certain nombre d’informations. Par exemple, un magasin de sport qui fait du geofencing avec des promotions sur des skis doit être sûr de s’adresser à un skieur !
La mise en place est rigoureuse et chronophage, il est donc important de tout faire pour optimiser le retour sur investissement.
Une technique encore timide
Le geofencing est clairement un aboutissement de l’utilisation conjointe des supports mobiles et de la géolocalisation. Cependant, les utilisateurs de Smartphones sont encore frileux par rapport au fait de laisser accès à leur position géographique. Selon une étude de Forrester, ils sont 52% à être contre cette idée. Les récents scandales au sujet de la protection de la vie privée et des données personnelles les incitent à se méfier, même si pourtant ils peuvent être très facilement convaincus lorsqu’il s’agit de leurs divertissements ou de leur sphère sociale, Facebook en est l’exemple parfait.
Par ailleurs, selon le SNCD, 38% des consommateurs seraient prêts à s’authentifier à l’entrée des magasins afin de recevoir des offres personnalisées. On note donc que le partage de la localisation semble déjà plus envisageable quand il s’agit d’un partage lié à une zone restreinte. Le geofencing et son application dans les zones de chalandise, et donc zones restreintes, pourrait, dans ce cas de figure, plaire autant aux consommateurs qu’aux entreprises.