L’histoire des fleurs, ou plutôt l’idée de cueillir des végétaux pour d’autres raisons que pour les consommer remonte à la préhistoire. Des fleurs fossilisées ont ainsi été découvertes auprès de nombreux vestiges, attestant de l’importance que nos aïeux leur accordaient déjà il y a des millénaires. À cette époque, ces plantes étaient surtout employées lors de rites funéraires. Au fil du temps, les traditions se sont précisées dans diverses parties du monde. Aujourd’hui, si l’histoire des fleurs n’est pas connue de tous, les bouquets, eux, continuent à ravir celles et ceux à qui ils sont offerts.
L’Égypte ancienne
Les authentiques compositions florales semblent avoir fait leur apparition dans l’Égypte antique, en 2 500 av. J.-C. Elles étaient alors constituées de diverses fleurs coupées disposées dans des vases et hautement stylisées. Ces véritables œuvres d’art ornaient les chambres funéraires, mais elles étaient également employées en décoration intérieure. Des bas-reliefs gravés ainsi que des fresques attestent de cet engouement pour les bouquets les plus somptueux.
L’histoire des fleurs ainsi que leur signification revêtait beaucoup d’importance, et les espèces étaient sélectionnées en fonction de leur symbolisme, en particulier religieux. La fleur de lotus, par exemple, était considérée comme sacrée, car elle représentait la déesse Isis. Elle faisait ainsi souvent partie des arrangements floraux. Les Égyptiens réalisaient aussi des guirlandes d’anémones, d’iris, de delphiniums, de narcisses, de papyrus et de roses. Cette dernière était très présente dans les caveaux à l’époque de Cléopâtre.
La Grèce et la Rome antiques
Les Grecs et les Romains vouaient aux fleurs un véritable culte et avaient un faible pour les guirlandes et couronnes florales. Très employés pour les mariages, les arrangements floraux faisaient la part belle aux feuillages, baies et glands. À Rome, le laurier était bien sûr la plante réservée aux athlètes vainqueurs des Jeux Olympiques, mais revenait aussi aux poètes et aux militaires dont les faits d’armes étaient particulièrement louables. Pour les Grecs, cette couronne symbolisait pouvoir, honneur, allégeance et dévouement.
Enfin, les roses étaient la fleur de prédilection lors des banquets. Les sols étaient alors entièrement recouverts de fleurs exhalant un parfum puissant qui dénotait la richesse des hôtes.
La Chine dans l’Antiquité
L’Orient possède, lui aussi, une histoire des fleurs bien particulière. À l’époque de la Dynastie Han, par exemple, les fleurs entraient dans les enseignements religieux ainsi que dans la médecine. L’Empire chinois appréciait les bouquets de fleurs, mais en peignait en outre des représentations sur des vases, de la porcelaine, de la soie et de nombreux objets.
La symbolique des fleurs occupait une place importante. La longévité était ainsi représentée par le bambou, le pêcher et le poirier. La fertilité avait pour symbole le lys tigré, la grenade et l’orchidée. Quant à la pivoine, elle est encore aujourd’hui considérée comme la reine des fleurs en Chine, où elle indique la richesse, la chance et un statut respectable.
L’Europe
À Moyen-Age, les moines avaient la réputation d’entretenir de magnifiques jardins fleuris de plantes médicinales. L’histoire des fleurs en Europe commence donc dans des circonstances purement pratiques, même si des arrangements floraux sont aussi employés lors des cérémonies religieuses.
À la Renaissance, les compositions sont sculpturales, avant d’adopter des formes plus structurées à la période Baroque. En France, la mode est alors aux conformations géométriques et aux couleurs riches et abondantes. Les arrangements victoriens, quant à eux, se prêtent à diverses interprétations. C’est à ce moment de l’histoire des fleurs que se répand le concept de la livraison de fleurs.
L’époque victorienne, très friande de bouquets, remet au goût du jour le langage des fleurs et applique un code très strict pour chaque fleur offerte.
