Depuis la fin des années 1980, il est maintenant possible pour les étudiants du supérieur de partir étudier dans une université européenne partenaire de leur université d’origine. Si lors de son lancement, le programme Erasmus a rencontré peu de succès, il est aujourd’hui très populaire grâce au film « L’Auberge Espagnole » de Cédric Klapisch, aux nouvelles technologies et à l’intensification de la mondialisation. Ces dernières années, de nombreux étudiants cherchent même à réaliser des stages à l’étranger peut-être plus pour voir du pays que pour l’expérience professionnelle. Comment procéder pour partir dans un autre pays européen dans le cadre de ses études ? Quelles sont les bonnes raisons de s’expatrier ?
Les nationalités en cohabitation, le plus haut degré de l’intégration européenne
Erasmus permet à tous les résidents européens en études supérieures, ou presque, de partir étudier dans un autre pays européen. Il existe néanmoins certaines conditions restrictives quand on vient d’une université. Les remplissez-vous ?
- La première condition est d’avoir validé une première année de licence, soit avoir acquis 60 crédits ECTS.
- La seconde règle est de parler aisément la langue du pays d’accueil, il faut donc se soumettre à quelques tests de langue. Pour les écoles d’ingénieur, l’anglais suffit le plus souvent.
- La troisième condition est de sélectionner une université en partenariat avec la vôtre.
Les universités sont-elles pro-européennes ou eurosceptiques ?
Certaines facultés concluent des partenariats avec de nombreuses universités situées dans tous les pays européens. D’autres signent peu d’accords. Par exemple, les accords entre les universités françaises et anglaises sont très rares, alors que de nombreuses facultés françaises ont des partenariats avec des universités espagnoles. D’autres encore concentrent leurs partenariats dans quelques pays en fonction de leur situation géographique.
A ce titre, les universités de l’Est français et celles d’Allemagne échangent régulièrement leurs étudiants respectifs au cours de l’année. Ainsi, les universités mènent leur politique d’échanges comme elles l’entendent.
Quelles sont les bonnes raisons de participer à Erasmus ?
- Une expérience valorisante sur le CV : les départs à l’étranger dans le cadre des études sont moins marginaux depuis une décennie. Mais une immersion dans un pays étranger est très appréciée des entreprises.
- Un bilinguisme : si vous êtes bilingue, vos chances de réussir des concours prestigieux ou d’obtenir un poste convoité augmentent.
- La découverte d’autres cultures : à l’université avec des étudiants européens, voire en cohabitation avec eux, vous découvrez leur culture et leur façon de percevoir le monde, même si une personne ou un groupe de personnes du même pays n’est pas représentatif de ce pays.
- Pas de frais de scolarité à verser à l’université d’accueil : ce critère n’est pas négligeable, surtout dans les universités réputées pour exiger des frais de scolarité élevés, notamment, les universités anglaises.
- Convivialité et fête : Si vous logez dans une résidence d’étudiants Erasmus ou même en colocation avec d’autres étudiants et qu’il n’y a pas de tensions, convivialité et fête sont au rendez-vous.
- Une année d’indépendance : Si vous vivez encore chez vos parents, une année d’études à l’étranger constitue un excellent moyen pour prendre son indépendance, d’autant plus qu’une bourse Erasmus est attribuée sans condition de ressources aux participants.
Comment maximiser ses chances de participer à Erasmus ?
Officiellement, tous les étudiants qui remplissent les conditions que vous avons vu au préalable peuvent partir. Dans la pratique, d’autres règles se superposent. D’une part, vous devez maîtriser la langue du pays d’accueil. D’autre part, savoir que plus il y a de candidats, moins vous avez de chances d’avoir vos premiers choix, surtout si les autres candidats sont déjà bilingues. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est préférable de candidater en avance.