A l’aire du blogging, et du guest blogging, de l’importance capitale d’être présent sur la toile pour un professionnel, et des pratiques abusives en référencement naturel, les exigences de qualité de Google se font toujours plus pointues. Ce qui impacte directement la rédaction web qui dispose de ses propres codes. Sachez que pour que votre article ait du poids, il y a des basiques à respecter et des notions à savoir. C’est parti !
Sur le web, l’internaute est roi
Il faut comprendre le lecteur avant de savoir s’adresser à lui, et avant de s’adresser à Google. D’abord habitué à une lecture de supports physiques, (comme les journaux ou magazines papier et non dématérialisés), le lecteur s’habitue de plus en plus à une lecture sur écran, comme en témoigne le développement des liseuses, bien que cela prenne du temps.
Le lecteur ne lit pas mais balaye le texte, 3/10ème de secondes sont assez pour que ce dernier trouve votre billet intéressant ou non. Pour que l’expérience utilisateur soit optimale (faible taux de rebond, temps de connexion long, nombre de pages visitées), il faut une mise en page simplifiée et un sujet unique par page.
Une étude de 1997 de John Morkes et Jakob Nielsen démontre que le texte d’un article web doit pouvoir être lu de manière sélective, cours (500 à 600 mots environ), objectif et surtout éviter le langage trop compliqué pour sa cible ! Finalement, il s’agit de reprendre les codes du journalisme et de s’adapter au support numérique.
La structure et la cible
Il y a plusieurs façons d’organiser le contenu de son site. Cela peut être un classement géographique, par thématique, alphabétique, chronologique, par cible ou produit en autres. Mais pour l’article web, les règles d’écriture sont issues du journalisme traditionnel. On exposera ses idées selon une pyramide inversée.
Le titre contient le mot-clé ou l’expression clé travaillé(e) dans l’article, puis le chapô (ou chapeau) doit expliquer pourquoi l’article est intéressant et capter l’attention du lecteur. Pour que votre accroche soit percutante, il faut répondre, dès le chapô, aux fameux 5W :
- Who ?
- What ?
- When ?
- Why ?
- Where ?
On peut étoffer le billet par une image ou plus pour aérer le texte, attirer du lecteur (attention aux droits d’utilisation), ou encore le divertir.
Il faut ensuite structurer son article en sous parties distinctes. Ces paragraphes seront séparés par des intertitres percutants (ou balises H2), de telle sorte que le lecteur comprenne l’idée globale juste en lisant cet intertitre.
N’oubliez pas que selon où vous postez votre article, l’angle et le ton seront différents. De plus les arguments avancés le seront aussi. On ne peut délibérément parler de la même manière pour un public ado et scientifique par exemple !
L’écriture pour le SEO en pratique
Sur le web, ne négligez pas qu’il y a des enjeux et des règles. Même si l’idée principale est de renseigner le lecteur, l’internaute doit trouver votre site à partir d’une requête dans un moteur de recherche. Pour cela, l’article doit être construit de telle manière à améliorer votre « ranking SEO ». Les balises doivent être utilisées à bon escient et optimisées sans en omettre aucune :
- pour le titre de la page, il apparaîtra dans les SERP, et correspond à la ligne bleue dans les résultats de Google
- pour créer une hiérarchie dans l’article et faciliter la lecture (jusqu’à 6) mais le plus souvent, on utilise H1 (le titre du texte),H2,H3 (les sous-parties et sous-sous parties)
- elle concerne la description de l’article sur les moteurs de recherche et doit faire 156 caractères maximum pour ne pas être tronquée dans l’affichage – elle est bien moins importante que la title mais il faut penser à y répéter l’expression clé et à ne pas faire de copier-coller. La balise méta keywords n’est plus prise en compte par Google ceci dit.
- Si on utilise des images, il faut renseigner les balises <alt=>, il s’agit du titre de l’image, qui peut être différent du titre du fichier. L’intérêt est notamment de pouvoir afficher un texte si l’image n’apparaît pas et de recruter de nouveaux lecteurs par la recherche d’images.
Si les mots-clés ou expressions clés sont toujours d’actualité, exit la sur-optimisation des termes. Aujourd’hui, toute bonne rédaction web repose sur l’utilisation d’un champ lexical varié, et le travail d’un profil naturel pour les ancres des liens externes. Autrement dit, on allège le texte pour qu’il soit vraiment lisible par de vraies personnes (et plus seulement par Google) et qu’il apporte pour de bon une information, des conseils, des astuces !
Il est aussi bon de rendre visible le fil d’ariane pour faciliter la navigation de l’internaute. Quant à préciser qu’il est fortement déconseillé de faire du duplicate content qui peut entraîner une pénalité manuelle ou algorithmique de Google, notamment le filtre Panda, cela va de soi !
Pour une meilleure compréhension de la page par Google, il est important d’insérer des tags après votre billet et de travailler le maillage interne. La co-citation est aussi une des nouveautés de l’algorithme Colibri qui consiste à citer des concurrents pour identifier sa marque dans le secteur d’activité. Enfin, en plus de liens externes qui approfondissent le sujet, proposez d’autres articles sur le même thème sous une partie « A lire aussi » ou « Sur le même sujet ».
Avec les mises à jour successives de Google, la rédaction web orientée SEO est passée de la sur-optimisation à un véritable cache-cache avec Google pour se déguiser en référencement naturel.