L’illettrisme est souvent mal perçu par la société, ce qui contraint les individus qui en souffrent à se murer dans le silence en étouffant un sentiment de honte. Cela peut aller jusqu’à l’exclusion sociale ce qui peut provoquer des dommages émotionnels importants. Quels sont les moyens employés pour enrayer ce phénomène et surtout où se situe la France ? Nous allons voir ensemble l’illettrisme et ses répercussions.
Définition
Le mot illettrisme est utilisé pour parler des personnes qui, malgré une période de scolarisation, n’ont pas de connaissances suffisantes en lecture, en écriture et en calcul pour pouvoir être autonome dans les situations de la vie courante. On dit alors qu’une personne est illettrée bien que cela ne relève pas uniquement d’un problème de lecture. C’est pourquoi il convient de faire la distinction entre l’illettrisme et l’analphabétisme.
En effet, une personne analphabète n’a jamais été scolarisée. Pour ces dernières, il ne s’agit pas de réapprendre les connaissances élémentaires mais d’entrer dans un premier niveau d’apprentissage. Le terme illettrisme est apparu en 1981 pour désigner une connaissance insuffisante de l’écrit pour une personne qui a par ailleurs suivi une scolarité en France. Avant cela, la définition de l’analphabétisme ne permettait pas de faire cette distinction. Pour avoir plus de renseignements sur ce sujet, consultez cette page.
Illettrisme en France
Selon l’INSEE, ce problème concerne 2,5 millions de Français soit 7 % de la population comprise entre 18 et 65 ans alors que l’analphabétisme ne représente que 1 à 2 % des personnes vivant en France. Pourtant si cela peut sembler beaucoup, on constate un léger recul par rapport à 2004 où cette proportion était de 9 %. Contrairement aux idées reçues, la moitié des illettrés sont des personnes actives. En effet, seulement 10 % d’entre elles sont au chômage, les autres étant en formation (13,5 %), au foyer (8 %) ou à la retraite (17,5 %).
Les secteurs d’activités qui regroupent le plus de personnes touchées par ce phénomène sont :
- L’agriculture
- La pêche
- L’agroalimentaire
- Le BTP
- Les services aux personnes
Bien que difficile à quantifier, on remarque également des disparités géographiques. En France, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont les régions les plus concernées par ce problème. Cependant dans les départements et les territoires d’outre-mer, les chiffres explosent avec 20 % d’illettrés en Guadeloupe et en Guyane, 23 % à La Réunion et 14 % en Martinique. Si vous voulez en savoir plus, lisez l’article « Qui sont les illettrés en France ? ».
Les moyens pour y remédier
Dans un pays où le niveau d’études a considérablement augmenté et où la culture de l’écrit est très forte, l’illettrisme reste un sujet tabou. Pourtant c’est justement cette difficulté à chiffrer les illettrés qui ralentit les moyens de combattre ce problème. La première étape est bien sûr d’agir auprès des jeunes avant qu’ils sortent du cadre scolaire. Il existe également des formations de base mises en place dans le cadre de la politique de lutte contre l’illettrisme.
Il s’agit de faciliter les démarches de la vie quotidienne comme remplir des papiers administratifs ou accéder à des soins médicaux. Ce sont des connaissances indispensables pour être indépendant, voilà pourquoi il ne faut pas relâcher les efforts en matière de prévention et d’apprentissage. Si vous voulez en apprendre davantage, retrouvez le site de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme ou regardez leur vidéo de sensibilisation pour informer le grand public sur ce problème :
