Thierry de Molinari se définit comme un entrepreneur professionnel expérimenté pour qui les seuls objectifs valant d’être poursuivis sont ceux relevant de l’implication sociale. Se battre pour autrui ; telle est l’image de lui-même que l’homme aimerait renvoyer au monde. Que ce soit sur les réseaux sociaux, sur les pages de magazines en ligne ou dans les interviews qu’il donne, sa volonté de rayonnement transparaît à chaque instant… et pourtant, elle est loin de convaincre.
Thierry de Molinari et la stratégie de l’homme bon
Pour mettre sa vie au service de l’autre, monsieur de Molinari fait appel à l’étudiant qu’il fut un jour et qui – paraît-il – se cache toujours, quelque part au fond de lui. Sa botte secrète ? Ce qu’il nomme ses « passions professionnelles ». Selon toute vraisemblance, c’est à elles qu’il doit son investissement dans des projets altruistes tels le restaurant Dans le Noir à Paris, ou la très belge Fondation Polaire Internationale, ou encore l’officine NeWorldCap, créatrice de succès économiques autoproclamée depuis l’an de grâce 2009.
Un tableau en apparence des plus lumineux. À Thierry de Molinari, on donnerait le bon Dieu sans confession. Mais ce serait sans compter les quelques zones d’ombre susceptibles d’entacher un portrait plus-que-parfait et qui méritent, tout de même, que l’on s’y attarde pour un court instant.
Co.Station, Bérézina ou sabotage ?
Rappel des faits : un jour d’avril 2014, à Bruxelles, la société Co.Station ouvre ses portes en grandes pompes. Elle se présente comme un incubateur à start-ups, autrement dit un accélérateur financier, une aide providentielle destinée aux petites entreprises en plein essor. L’idée est intelligente, le projet semble lancé à fond de train. À sa tête, l’administrateur Édouard Cambier et son ami d’enfance, un certain Thierry de Molinari.
Six mois plus tard, la boîte que pourtant tout le monde promettait à un avenir radieux au cœur de la capitale de l’Europe, fond les plombs. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les médias commencent à pointer du doigt les cofondateurs ruinés, dénonçant une vision trop ambitieuse d’un marché trop frileux, mais aussi une mauvaise gestion du budget. Et ils ne croient pas si bien dire !
Car une rumeur circule déjà ; une rumeur selon laquelle les deux amis d’enfance seraient en rupture de confiance. De Molinari aurait, dit-on, vécu la belle vie en puisant allègrement dans les deniers de l’entreprise. C’est une manière comme une autre de coller à l’expression « partir avec la caisse ». Bien entendu, l’intéressé nie en bloc. Dans cette histoire, difficile de savoir qui dit vrai et qui dit faux.
Mais une chose reste certaine : pour un homme comme Thierry de Molinari, qui s’implique dans des projets à vocation sociale tels que Dans le Noir, un restaurant conceptuel dans lequel les clients mangent dans le noir le plus complet et sont servis par des malvoyants et des non-voyants, ce genre de publicité ne garantit rien de bon…
Aÿsse : il n’y a pas que le champagne qui coule
Créée par sa femme, Pascale Baudin de Saint-Quentin, la société Aÿsse propose des produits cosmétiques de luxe à base de champagne. Lancée en 2009, elle fonctionne à merveille. Thierry de Molinari et son épouse font prospérer la marque et tout le monde semble content. Seulement voilà, sous un masque d’apparente tranquillité se cachent en réalité une multitude de problèmes. Et tous sont d’ordre financier…
Si vous souhaitez aujourd’hui faire l’acquisition d’un produit de la marque Aÿsse, vous pouvez le faire, mais plus en passant par le site officiel ! Pourquoi ? Tout simplement parce que le site ne fonctionne plus. En cause : les impayés de Thierry de Molinari et de sa femme ; l’équipe technique chargée de l’entretien du site Internet a tout simplement vu son salaire… lui passer sous le nez.
Le litige, pour sérieux qu’il paraît, fait écho à un autre problème survenu récemment dans l’entreprise. Une collaboratrice a tout simplement décidé de claquer la porte, parce qu’elle en avait marre de ne pas être payée. Encore une fois, venant de la part d’un homme prêt à aider les jeunes entreprises, les jeunes entrepreneurs, et même les malvoyants, une telle accumulation de rumeurs de dettes et d’impayés a de quoi laisser perplexe.
Pour suivre les activités de Thierry de Molinari, retrouvez-le sur ses comptes Facebook, Twitter, LinkedIn et Google Plus.