« Hakuna Matata, mais quelle phrase magnifique ! » Vous connaissez, non ? Mais si, souvenez-vous, ce sont les premières paroles de la joyeuse chanson de Timon et Pumba, les célèbres protagonistes du dessin animé Le Roi Lion ! Et un Timon qui met le suricate à l’honneur, puisqu’il en est un lui-même. Entre ceci et une célèbre publicité un peu plus récente, cet animal a fini par conquérir les cœurs de tous les amateurs de NAC. Mais l’adoption est-elle vraiment une bonne idée ?
Un animal absolument sauvage
Il a fallu plus de trois millions d’années et des quantités astronomiques de mutations génétiques pour qu’une sous-espèce de félin puisse voir le jour et évoluer jusqu’à donner le chat domestique et son adorable frimousse poilue. Les bêtes considérées comme animaux de compagnie pour l’homme le sont en grande partie parce que l’évolution leur a permis de s’adapter à nous.
Dans le cas des NAC, les Nouveaux Animaux de Compagnie, l’évolution n’a pas eu le temps de jouer son rôle. Il s’agit bien souvent pour l’Homme moderne de posséder un animal d’agrément. L’objectif est de l’apprivoiser pour en faire un animal de compagnie, au terme d’une longue période d’acclimatation et d’apprentissage. C’est le cas des oiseaux, des rongeurs, des reptiles, des porcs et même… des suricates.
Seulement voilà, le suricate est un animal habitué à vivre dans le désert africain, au sein d’une immense communauté. Il s’organise en familles qui elles-mêmes forment des groupes. Autant dire que la solitude n’est pas le fort de ce petit animal, carnivore au demeurant. Par ailleurs, son mécanisme biologique fonctionne comme celui des prédateurs.
Il chasse les insectes, mais aussi les petits animaux et ce, pour les manger, contrairement au chat qui règne sur votre salon et ne chasse que pour répondre à un besoin primal enfoui dans les strates de ses gènes depuis la nuit des temps. Du reste, le suricate possède des atouts lui permettant de survivre dans son habitat naturel, le désert namibien :
- Il est immunisé contre de nombreux venins et autres poisons
- Son métabolisme peut être régulé de manière à ce qu’un simple insecte en guise de repas suffise à sustenter un individu pour une année entière
- Ils n’ont pas besoin de beaucoup d’eau : généralement, celle contenue dans la chair de leur proie leur suffit amplement
Adopter le suricate, un risque ?
Tout d’abord, que vous en adoptiez un, deux ou trois, sachez que vous les bousculerez quoi qu’il arrive dans leur routine. Car ces animaux sont organisés à la façon de la mafia : une famille domine toutes les autres, et le clan reste soudé jusqu’à la mort. C’est par ailleurs un très beau témoignage d’organisation en société que nous livre la nature.
Quoi qu’il en soit, adopter une de ces petites sentinelles du désert est possible. Mais suivre les conseils d’un professionnel, comme un vétérinaire par exemple, peut s’avérer très utile ! En effet, le suricate pourrait bien mal s’acclimater à votre environnement et même vous faire du mal. Une morsure de l’un de ces mammifères peut vous envoyer à l’hôpital ! Leurs dents perceront la peau et vous croqueront jusqu’à l’os, alors prudence.
De plus, sociable comme il a l’habitude d’être, il pourrait très mal supporter d’être laissé seul, même pendant un court laps de temps. Si vous décidez de le laisser seul chez vous pendant que vous allez travailler, vous risquez d’avoir une bien mauvaise surprise en rentrant le soir ! De nombreux cas d’automutilation ont été observés : ils répondent à une détresse morale profonde engendrée par votre abandon. N’oubliez donc jamais qu’adopter une sentinelle du désert, c’est ne plus la quitter d’une semelle !