Lorsque l’on arpente les couloirs du Cours du Prieuré ce qui interpelle le plus c’est l’ambiance. Familiale, c’est comme ça qu’ils la décrivent et c’est assez vrai. En plein centre de Saint Germain en Laye dans de grands locaux un peu usés mais très adaptés, « le Prieuré », comme tout le monde l’appelle, est une institution locale qui a fait réussir bien des élèves de Saint Germain et des environs.
Depuis plus de 23 ans, le Cours du Prieuré accompagne les élèves qui en ont besoin et peut être fier de ses nombreuses réussites comme en témoignent les anciens élèves qui y repassent régulièrement avec nostalgie.
L’encadrement personnalisé est au cœur de la méthode de l’établissement depuis toujours. Quelles sont leurs méthodes ? Quelles sont les spécificités qui font réussir et s’épanouir les élèves du Prieuré?
Des effectifs volontairement limités
A contre-courant de ce que font les autres établissements des environs, contraints par la démographie scolaire galopante de la ville réputée pour son excellence scolaire, le Cours du Prieuré, a fait le choix de s’engager clairement à limiter ses effectifs par classe : « 15 maximum par classe au Collège, 20 maximum par classe au Lycée ».
C’est la condition pour travailler en confiance, connaître les élèves, éviter les lacunes. Ce crédo, c’est Monsieur Viard, le fondateur de l’établissement qui l’a mis en place et qui le fait vivre au quotidien encore aujourd’hui, accompagné par Monsieur Huc.
« Ce qui était vrai hier, l’est encore plus aujourd’hui, à l’heure où même en début de lycée on doit encore revenir sur des fondamentaux, tels que l’orthographe, les méthodes de rédactions argumentées, la division euclidienne, ou les verbes irréguliers… », affirme ce dernier avec conviction.
Des notations fréquentes et des objectifs à atteindre
Le Cours du Prieuré place les objectifs de l’élève au cœur de sa méthodologie. Suite à la première période d’examens, les professeurs déterminent pour chaque élève des objectifs : atteignables mais ambitieux.
«Il peut s’agir de classements, de résultats, de progressions ou d’améliorations de comportement, … souvent un peu de tout çà ! L’important c’est que ça fonctionne, et pour ça, les élèves doivent se rendre compte qu’on les connaît et qu’on les suit. »
Quoi de plus motivant pour un adolescent, que de savoir que ses efforts sont attendus, observés, reconnus et valorisés face aux autres et à sa famille ? Les professeurs mettent l’accent sur l’effort, l’investissement personnel, la confiance.
Pour que les élèves soient impliqués, la notation est très régulière : un bulletin de notes toutes les deux semaines, remis en classe et commenté par la Direction. Les périodes dites « banalisées » sont bloquées dans l’emploi du temps chaque semaine pour les contrôles, des devoirs maison régulièrement notés. « Vous êtes la France de demain », « De l’ambition ! », interpellent gentiment les deux Directeurs au portail ou dans les couloirs.
Du soutien et de l’entraide scolaire
Pour les aider à atteindre leurs objectifs, le Cours du Prieuré impose chaque trimestre aux élèves qui en ont besoin du soutien scolaire dès que c’est nécessaire, notamment avant et après les périodes d’examens.
Pour les autres, un temps d’entraide inter-élèves, cette fois volontaire, est favorisé trois fois par semaine pour inciter les élèves à approfondir, à expliquer : « Ce que l’on sait expliquer à un autre, c’est ce que l’on a vraiment compris soi-même » dit à raison l’Equipe Pédagogique. Le but est également de faire interagir les élèves ensemble.
Ce temps d’entraide en plus des activités, permet de développer de la cohésion entre les élèves, vecteur de réussite et d’épanouissement.
Pour plus de détails sur les activités proposées au Cours du Prieuré, vous pouvez consulter ce site.
Un encadrement du travail personnel
Les élèves du Cours du Prieuré peuvent se rendre à l’étude dirigée les lundi, mardi et jeudi soirs. L’accompagnement y est assuré chaque soir par un professeur différent : le lundi il s’agit d’un professeur d’histoire-géographie ou d’économie, le mardi c’est un professeur de mathématiques, et le jeudi est réservé aux langues, à l’anglais ou à l’espagnol.
Au cours de cette étude dirigée, le Directeur est souvent présent et aide aussi les élèves. Lorsque le travail du soir n’est pas fait correctement, la Direction impose parfois la présence à une ou plusieurs études. Si le comportement ne va pas, c’est le Directeur qui encadre personnellement la retenue du samedi matin des lycéens, pour les faire travailler utilement ! On ne lâche rien, jusqu’au jean troué… même si c’est à la mode.
On comprend vite qu’au centre de ce système il y a l’élève, son travail et de la rigueur. Au-delà de cette évidence, on observe surtout qu’en étant exigeants avec les enfants, leurs professeurs donnent envie aux élèves de montrer le meilleur d’eux-mêmes.
Ce qui intrigue c’est que la recette n’est pas vraiment nouvelle mais qu’elle garde pourtant toute sa fraîcheur. Et lorsque l’on voit les surveillants jouer au foot avec les élèves, on se demande si cette cohésion n’est pas aussi une clé de réussite… En tant que parent, on aimerait avoir trouvé un collège ou un lycée comme celui-là quand notre ado ne voulait pas ou perdait confiance. Et si l’Education Nationale prenait un peu exemple ?