Au XIXème siècle, la création d’entreprise était le privilège des grandes familles bourgeoises qui disposaient d’un capital financier et social suffisamment important pour bâtir un empire. En effet, l’entreprise était colossale ou elle n’était pas, en témoignent Schneider, Rockefeller ou Krupp. Il existait évidemment quelques professions libérales et des petites et moyennes entreprises d’artisanat qui se transmettaient de père en fils. Aujourd’hui, les start-up fleurissent. Mais la création massive de petites entreprises est-elle une tendance aussi neuve qu’elle y paraît ? Quel est le profil de ces entrepreneurs entreprenants ?
La création d’un empire au cœur de l’American dream
Un self-made-men, une légende…
Depuis un siècle, et la tendance s’est accentuée ces dernières années, le modèle socio-économique de réussite est celui du self-made-man. Comme son nom l’indique, le self-made-man est un homme qui s’est fait lui-même, c’est-à-dire qui n’était rien et qui est tout aujourd’hui, et ce, uniquement grâce à lui-même. Cette dénomination du self-made-man est probablement erronée, il serait préférable de dire que c’est un homme qui ne possédait rien et qui aujourd’hui détient tout.
La seule solution pour qu’un homme qui ne possèdait rien tienne le monde dans sa main est la création d’une entreprise. En effet, la petite entreprise du futur self-made-man naît d’une idée de génie qui permet de contribuer au progrès technique, ou d’améliorer l’organisation du travail, autrement dit, d’augmenter la productivité. Cependant, remplir ces conditions ne suffit pas, il faut également que le self-made-man soit reconnu comme tel par la société, que son nom soit légende.
Par exemple, la légende du milliardaire Rockefeller est emblématique de l’American dream : c’est à cet homme, qui aurait trouvé une pomme et aurait fait des bénéfices en l’astiquant, que l’on attribue l’expression « …il est absurde de travailler pour l’argent, il faut que l’argent travaille pour vous ».
Une légende et rien d’autre
Le self made-man n’est pas totalement self made-man, en effet il y a des degrés de self-made-men. On ne peut pas dire que les self-made-men de l’histoire se soient fait totalement seul. D’une part, ils ont reçu une éducation qui leur a donné le goût du travail et une sensibilité au commerce.
D’autre part, ils ont rencontré la bonne personne au bon moment et ont donc pu créer un partenariat intéressant, voire se faire parrainer. Enfin, le self-made-man est un fantasme collectif, il s’agit d’un homme qui a des idées ingénieuses.
Ce modèle méritocratique amène à cautionner de grandes inégalités sociales entre les différentes classes.
Le succès des start-up en 2014, désir de self-made-man ?
Aujourd’hui, deux tendances fortes s’affirment : les écoles de commerce se multiplient et une part croissante d’élèves de ces écoles opte pour la filière entrepreneuriale. Quelles sont les raisons de cette fièvre entrepreneuriale ?
- L’indépendance : Quand vous êtes votre propre chef, vous n’avez pas à supporter votre hiérarchie. C’est vous qui déterminez vos objectifs, vos horaires et vos congés.
- Le leadership : Créer une entreprise implique la conduite de projet et un état d’activité constant.
- La prise de risque : Investir dans une entreprise est un pari sur l’avenir.
- La main d’oeuvre pas chère : Avoir recours aux stagiaires, véritable chair à canon fabriquée par les écoles privées, permet de faire de grosses économies sur la masse salariale. L’entreprise a pour seule obligation, à l’heure actuelle, de rémunérer le stagiaire 30 % du SMIC, mais ne doit pas prendre en charge les 50 % du titre de transport ou fournir des tickets restaurants.
- Des modèles de réussite en tête : Les geeks Larry Page, créateur de Google, Mark Zuckerberg, initiateur de Facebook, ou encore Brian Chesky, fondateur d’Airbnb, ont mené à bien de petits projets très prometteurs. C’est probablement ces modèles-là qui poussent les jeunes à entreprendre.
Ainsi, si la création de petites entreprises ne date pas d’hier, ce phénomène prend aujourd’hui de l’ampleur grâce à la génération Y et à la progression du self-made-man, au moment même où la réalité socio-économique est au plus bas. Conscients de ce phénomène, plusieurs sites se sont mis sur le créneau de la start-up afin de promouvoir les nouveaux projets. Pour découvrir une idée d’entreprise chaque jour, rendez-vous sur le site startup365.fr !