Il y a plus de 30 ans, le 25 mars 1983, Michael Jackson effectuait pour la première fois en public le moonwalk, ce pas de danse devenu ultra-célèbre, sur la chaîne NBC. Il dansait sur « Billie Jean » en l’honneur des 25 ans de la maison de disques américaine Motown. Depuis, cette chorégraphie n’est jamais passée de mode.
Walking on the moon
Non seulement tout le monde connaît le moonwalk, mais tout le monde a déjà essayé de le danser. Non, non, ne niez pas : tout le monde a essayé. Ce pas de danse lunaire (de « Moon », lune, et « Walk », marcher), très difficile à exécuter, en a fait rêver plus d’un.
Il s’agit d’un mouvement qui consiste, pour le danseur, à se déplacer à reculons tout en créant l’illusion qu’il est en train de marcher vers l’avant. Il donne ainsi l’impression de flotter sur le sol.
Popularisé par le Roi de la Pop en 1983, le moonwalk a été rapidement adopté par la culture populaire. Presque tous l’ont dansé, humains ou personnages animés : Bob l’éponge, Kuzco l’empereur mégalo de Disney, le Pinocchio de Shrek 2 ou Omar Sy (dans De l’autre côté du périph).
Dans la série Code Quantum, le personnage joué par Scott Bakula enseigne, sans le savoir, le moonwalk à un tout jeune Michael Jackson. Ainsi, la boucle est bouclée : le chanteur a inspiré la pop culture de son temps, et la pop culture, en retour, lui a rendu hommage par le biais de la télévision.
Mais qui est l’inventeur du moonwalk ?
Voilà la grande question : qui donc a inventé le moonwalk, aussi appelé back-slide ? Car ce n’est pas Michael Jackson, qui n’en a d’ailleurs jamais revendiqué la paternité.
Dans son autobiographie, intitulée Moonwalk (ne faites pas semblant d’être surpris), il raconte avoir emprunté ce mouvement à des enfants noirs du ghetto qu’il voyait danser sur le trottoir, et qui eux-mêmes avaient transformé un pas de break-dance.
En réalité, les origines de ce pas de danse sont diverses. Il aurait été inspiré par le Mime Marceau, qui tenait lui-même cette technique de son maître Étienne Ducroux. C’est Cab Calloway ou Bill Bailey qui, les premiers, en auraient exécuté des formes primitives en public.
Le moonwalk moderne remonterait ensuite à Fred Astaire, Sammy Davis Jr. ou plus communément à James Brown. Brown qui disait (avec gourmandise) de Michael Jackson et de Prince : « Je leur ai appris tout ce qu’ils savent, mais pas tout ce que je sais ».
Le moonwalk partout, toujours
Il n’empêche que, sans la renommée internationale de Michael Jackson, ce pas de danse n’aurait pas connu le même triomphe. Non content d’en avoir fait le titre de son autobiographie, il en a tiré celui de son film (Moonwalker, en 1988) puis du jeu vidéo qui en a été adapté.
Le décès du Roi de la Pop, le 25 juin 2009 à Los Angeles, n’a fait que renforcer la notoriété du moonwalk. Par milliers, des avatars du chanteur en exécutaient les pas dans la rue, sur les places ou dans les transports publics pour lui rendre un dernier hommage.
Pour ceux qui souhaitent apprendre à le réaliser, de bons samaritains offrent gracieusement leurs conseils, par exemple ici ou plutôt là.
Il est même possible de prendre des cours sur Paris (vous pouvez consulter ce site pour obtenir des détails).
Alors chaussez vos souliers à paillettes, enfilez votre chapeau blanc et suivez les pas du guide !