Apple, Google, les géants américains de l’Internet débarquent en France (enfin, ce n’est pas nouveau) pour tenter d’imposer leurs boîtiers TV permettant d’accéder à des services internet sur le téléviseur. Parmi lesquels l’incontournable Netflix, mais aussi à de nombreux services de location de films et séries (VOD), des plateformes de partage de vidéo (YouTube en tête), à des chaînes en tout genre (sport, cuisine, etc.), et aux services de streaming de musique (Spotify en tête). Les opérateurs rivalisent d’innovations, de services et d’options pour convaincre les consommateurs d’opter pour leur box plutôt que celle d’un autre. Un marché déjà fructifiant aux USA, d’où il est originaire. Et en Europe ? Faisons le point.
Internet, la TV 2.0 ?
Internet va-t-il progressivement remplacer nos chers bouquets TV ? Il semble bien parti pour. Mais d’où vient cette tendance à mettre la toile dans le petit écran ? Des États-Unis (comme souvent). Tout part du début des années 2010. Outre-Atlantique, lorsque les particuliers souscrivent à une box Internet, celle-ci n’inclut pas de décodeur TV pour accéder à un large bouquet garni de chaînes en tout genre. Ajouté à cela qu’il n’existe pas d’équivalent à la TNT aux USA. La seule solution consiste à payer un abonnement TV à des câblo-opérateurs, pour une moyenne de 80 dollars mensuels par foyer, ce qui fait presque… 1000$ par an. Un budget conséquent.
La révolution Netflix arrive en 2011 : une offre de streaming de films et séries en illimité (on parle de « SVOD ») pour 7,99 dollars par mois, du jamais vu. Sauf qu’il faut un boîtier pour accéder à ce service sur sa télévision, au risque de ne le consommer que sur un ordinateur. C’est là qu’interviennent les box TV.
Depuis, les offres box TV ont envahi le marché, et s’imposent de plus en plus comme une évidence contre les vieillissants abonnements TV : Apple TV, Chromecast de Google, SHIELD de Nvidia et la gamme Roku.
L’exportation à l’international
Fortes de leur succès, ces entreprises ont voulu s’exporter sur le marché, et convaincre à leur tour les consommateurs français. Seule hic : la plupart des consommateurs de l’Hexagone possèdent déjà une box TV, livrée avec son homologue la box Internet à la souscription. Les offres quadruples play d’Orange, SFR, Free et Bouygues (les quatre fantastiques du Haut et très Haut Débit en France), cartonnent d’ors et déjà dans les foyers. Ce malgré le fait que les services et la puissance qu’elles proposent soient faibles comparées à leurs cousines américaines.
Globalement, les box de Roku, Google, Apple et Nvidia (les plus en vogue sur le marché) offrent une expérience (télé)visuelle largement supérieure à celles des FAI français : mises à jour régulières, ajouts de nouveaux services et d’options, possibilité d’écouter de la musique en streaming, accès aux fonctionnalités d’Apple et de Google directement sur sa TV et son smartphone (pour les modèles les plus récents), manette de jeux vidéos livrée avec la box…
La guerre des box est donc lancée en France, cible de prédilection pour l’entrée en Europe de nouveaux produits (considérée comme porte d’entrée, hors Royaume-Uni, vers le marché européen). Reste à savoir laquelle l’emportera, et pour combien de temps (*grabs popcorn*). Une chose est sûre : le streaming a encore de beaux jours devant lui, et les français sont