La société anglaise d’électroménager – Dyson – ne manque décidément pas d’idées : après, l’aspirateur sans sacs, le ventilateur sans pales, elle poursuit ses recherches pour revisiter nos appareils. Sa dernière innovation : son robinet Airblade Tap.
Zoom sur l’Airblade Tap.
Si la gamme Airblade, développée par Dyson, présente bien trois sèche-mains – Airblade DB, Airblade V et Airblade Tap – c’est ce dernier qui attire tous les regards. Il s’agit d’un appareil permettant de combiner une robinetterie classique avec un sèche-main : l’utilisateur utilise le robinet de manière traditionnelle, puis, une fois que l’eau a cessé de couler, le mécanisme de séchage se met en route.
Si la philosophie de Dyson est de nous faciliter le quotidien en inventant – voire réinventant – des appareils à la fois pratiques et hygiéniques, le pari semble encore gagné ! Car cet effet « deux en un » présente de nombreux avantages.
Comme la plupart des salles de bain – ou sanitaires – ne prévoient pas l’installation de la robinetterie dans la zone de séchage, les utilisateurs sont contraints de faire le trajet avec leurs mains mouillées – parsemant le sol de petites gouttes un peu partout.
Face à des dispositifs classiques, la plupart des usagers commencent à se sécher et finissent d’évacuer les dernières moiteurs sur leurs vêtements : un geste réflexe, pourtant loin d’être hygiénique. C’est pourquoi Dyson propose, à travers son Airblade Tap, un séchage – intégral – des mains, en seulement 12 secondes.
Mais au delà de l’aspect hygiénique, la société anglaise clame haut et fort ses avantages écologiques : selon elle, le fameux robinet sècherait 15 paires de mains pour le prix d’un seul essuie-main papier et produirait 62 % de moins de CO2 qu’un appareil traditionnel à air chaud. Sans parler des économies d’eau générées par le capteur infrarouge qui arrête rapidement l’eau.
L’innovation se cache dans le moteur
Si le produit fini se présente comme un robinet classique, pourvu de deux branches pour souffler l’air, il cache sa partie mécanique et son moteur dans un boitier que l’on place sous le lavabo. Une facilité prévue pour optimiser les interventions en SAV.
Un moteur numérique miniaturisé qui a demandé 7 années de Recherches & développement, requérant plus de 40 ingénieurs pour sa conception. Un travail technique qui a occasionné 100 brevets et applications déposés sans compter les démarches propres au sèche-mains Airblade (110 brevets).
Pour souligner la difficulté du processus, James Dyson déclarait à son lancement « Contenir l’air, l’eau et les signaux infrarouges dans un boîtier de seulement 33 mm de large était un vrai défi. Nous avons développé un laser de précision ainsi qu’un soudeur spécifique » Sans oublier un travail minutieux autour de la dimension acoustique, visant à réduire le bruit du robinet. Airblade Tap, s’il est évidemment un peu bruyant – a réussi à limiter le son à celui produit lors du seul passage de l’air. Enfin, si l’usage du produit est en soi plus hygiénique, un filtre HEPA (High Efficiency Particules Arresting), hautement efficace pour retenir les particules, « nettoie » l’air avant sa diffusion sur les mains.
A ce jour, le nouveau fleuron de l’entreprise britannique révolutionne le secteur professionnel – aires d’autoroutes, restaurants ou encore sanitaires publiques. Naturellement, à plus long terme, le produit compte investir la sphère privée et s’inviter dans toutes les salles de bain des particuliers, mais aussi des entreprises et des établissements hôteliers. Déjà commercialisé, il est aujourd’hui proposé à tous les publics, même si son prix – autour de 1435 € – est encore largement dissuasif pour le commun des mortels. Un appareil qui comme ses autres produits est garanti pendant 5 années.