La médecine médicale est presque un réflexe par notre culture, l’accès aux soins, le matraquage publicitaire des médicaments. Toutefois, un autre monde existe, celui de la médecine parallèle aussi connue sous le nom de médecine douce. Avez-vous déjà entendu parler de la fasciathérapie ? Derrière ce nom barbare et énigmatique se cache une pratique qui vous réserve des surprises.
D’où vient la fasciathérapie et comment fonctionne-t-elle ?
Histoire
Elle a été mise au point par un kinésithérapeute et ostéopathe, Danis Bois, il y a 25 ans, très sensible aux problématiques du corps. C’est le fondateur d’une méthode d’accompagnement de la personne et d’une méthode inédite de soin, la fasciathérapie. Il enseigne à l’Université Moderne de Lisbonne où il chapeaute le département Pédagogie Perceptive du mouvement.
C’est une discipline qui est en perpétuelle évolution et qui se perfectionne en alternant phase de recherche et application pratique dans un souci d’efficacité.
Définition
Cette technique agit sur les fascias, ce sont de fines membranes (ou des tissus conjonctifs) qui enveloppent les muscles, les os, les organes. Ils assurent la mobilité interne de tous les éléments les uns par rapport aux autres tout en les reliant pour former un grand tout.
Cette « seconde peau » est présente à l’intérieur du corps des pieds à la tête et agit comme une éponge. En effet, elle enregistre tous les chocs et les traumatismes physiques et émotionnels, et si la vitalité du corps est trop mise à mal, des pathologies lourdes peuvent alors se développer. D’où l’intérêt de prendre soin de son corps et d’écouter les signaux qu’il nous envoie à travers les douleurs ou les gênes ressenties.
Les fasciathérapeuthes sont généralement des kinésithérapeutes et des ostéopathes qui combinent plusieurs techniques pour soulager leurs patients.
Que peut soulager cette pratique ?
- Les douleurs articulaires
- Les douleurs musculaires
- Les mauvaises postures
- Le stress et ses conséquences
A quoi ressemble une séance de fasciathérapie ?
Cette technique repose sur l’exercice de massages très doux et de pressions plus ou moins appuyées sur des parties précises du corps, celles qui font souffrir mais pas seulement. Le receveur n’est pas forcément allongé, il peut être dans la station assise et participer activement à la séance.
En effet, le praticien peut faire participer le patient par des mouvements doux, intégrés à une séance de gymnastique sensorielle. Elle agit sur la perception du mouvement et permet de traiter des douleurs découlant de mauvais placements, c’est donc une technique de rééducation à part entière. L’objectif des exercices de cette gymnastique particulière est d’être reproduite à la maison de façon à entrer dans l’hygiène de vie du receveur.
A l’heure actuelle, les séances ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale mais certaines mutuelles allouent un budget aux praticiens du bien-être, ce qui mérite d’être regardé de près.
Si une séance permet de soulager les maux, il est recommandé d’en faire trois et de faire un bilan avec le praticien pour déterminer les besoins du patient. Le prix est toutefois moins élevé que de nombreux spécialistes : une séance qui dure entre 30 minutes et 1 heure revient à moins de 50 euros.
Une discipline qui ne rigole pas avec la formation
La fasciathérapie se pratique généralement de façon individuelle mais il est possible de découvrir cette technique dans le cadre de week-end ou de séminaires. On compte 2 000 praticiens à travers le monde et seulement cinq structures agréées qui se trouvent :
- En France
- En Belgique
- En Suisse
- Au Canada
- Au Portugal
A Paris, l’Ecole Supérieure de Fasciathérapie et Somatologie (ESFS) est une structure de recherche et d’enseignement de la fasciathérapie. C’est elle qui recense les thérapeutes diplômés dans tous les pays et vérifie la qualité des enseignements dispensés. En Belgique, qui compte une centaine de praticiens, ce sont le Collège Européen de Fasciathérapie (CEF) et le Collège Belge de Fasciathérapie (CBF) qui dispensent la formation professionnelle de la fasciathérapie somatologie.
A qui s’adressent ces formations professionnelles ?
- Aux médecins
- Aux kinésithérapeutes
- A toute personne intéressée par la pratique (dans le cadre de séminaires)
La fasciathérapie pour une grossesse agréable, pourquoi pas ?
La grossesse est une période de grand changement dans le corps de la future maman. La prise de poids et le développement du bébé n’y vont pas de main morte avec les muscles, la peau et les articulations. Il n’est pas rare de ressentir un inconfort croissant sur une partie du corps, ou à plusieurs endroits, et quand la médecine conventionnelle n’a pas de réponse, la médecine parallèle entre en jeu.
Par exemple, pour des douleurs abdominales à partir du sixième mois, vous pourrez vous tourner vers un fasciathérapeuthe. En pratique, il exercera des petites pressions localisées sur l’abdomen en fonction de votre ressenti et de vos réactions. Quelques sensations désagréables peuvent d’abord être ressenties durant quelques minutes avant que vous puissiez mesurer l’effet de soulagement de la séance.
Si vous êtes à la recherche d’une nouvelle technique pour prendre soin de votre corps, et de votre esprit, en douceur, la fasciathérapie est peut-être la prochaine méthode qu’il vous faut tester. Au pire, vous connaîtrez un profond bien-être durant la séance, au mieux, vous commencerez un traitement naturel pour mieux vivre de façon durable.