Lorsqu’on s’installe dans un logement, l’assurance habitation n’est pas forcément la première chose à laquelle on pense (d’ordinaire, c’est plutôt la crémaillère). Et pourtant, quand vient l’hiver, une maison mal assurée, c’est la porte ouverte à de nombreuses difficultés. Gel, vent violents, grêle, verglas… des dommages qui n’entrent pas toujours dans les garanties du contrat d’assurance habitation, mais qui peuvent faire beaucoup de dégâts. D’où l’intérêt de faire particulièrement attention au moment de choisir sa formule multirisque et de se constituer un allié précieux pendant la saison polaire.
L’assurance habitation vs. les aléas des grands froids
Le gel
On le sait, il vaut mieux prévenir que guérir, surtout en hiver. Exemple typique : le gel. Dès que le thermomètre descend en dessous de 0°C, le gel peut avoir des conséquences et engendrer des dégâts sévères dans une maison. Or, la garantie gel n’est pas systématiquement comprise dans les contrats d’assurance habitation et, lorsqu’elle existe, elle ne prend en charge que les sinistres causés sur des installations situées à l’intérieur de l’habitation assurée (les gouttières ou les dégâts causés aux murs extérieurs par l’apparition de fissures dues au gel par exemple ne sont pas comprises.
En outre, pour être recevables, l’assuré doit prouver que les dégâts causés par le gel ne résultent pas d’un manque de précautions de sa part (isolation des canalisations, purge des robinets). Si l’expert envoyé par la compagnie d’assurance affirme le contraire, ce dernier peut être accusé de négligence.
Pluie, vent, grêle
Autre exemple : les intempéries. Le vent a soufflé fort en ce mois janvier, sur tout le nord de du pays. Tuiles arrachées et chutes d’arbres ont endommagé de nombreuses habitations. De ce côté, pas d’inquiétude à avoir car tous les contrats d’assurance habitation contiennent obligatoirement une garantie tempêtes qui couvre les dommages causés par le vent et les fortes pluies.
Les chutes de grêles peuvent occasionner des dommages importants chez les particuliers. Beaucoup font état de grêlons “gros comme des balles de golfs”. Résultat : des toits éventrés, fenêtres brisées, carrosseries de véhicules cabossées. Notez que dans certains cas, et notamment si vous résidez en zone isolée et faiblement peuplée, votre compagnie d’assurance peut vous demander de lui transmettre un « certificat d’intempérie ».
La neige
L’hiver en France est marqué par des chutes de neige, dont la densité varie selon les régions et les moments. Un grand manteau blanc, c’est poétique. Même si la neige est l’une des raisons qui font que l’hiver est une saison appréciée des petits et des grands, quand elle tombe en abondance, elle ne fait pas que des heureux. Effondrement des toits, blocage des portes et des fenêtres, infiltration par la charpente, les dégâts causés par la neige sur une habitation ne font pas vraiment plaisir aux plus grands.
Bonne nouvelle : les contrats d’assurance habitation incluent une garantie neige, qui s’avère être une garantie précieuse dans les régions où la neige tombe en abondance en hiver. Même si les sinistres sont nombreux, les assurés sont indemnisés par leur contrat. Notez que dans la plupart des formules, la neige est rarement une clause à part entière, le plus souvent, elle est incluse avec d’autres garanties comme celles évoquées plus haut (grêle, tempête, gel).
Restez serein, mais pas négligeant ; prenez le temps de lire attentivement la partie du contrat concernant les dommages causés par les chutes de neige, le montant des franchises et les limites des garanties, à plus forte raison si la région où vous vivez est connue ses abondantes chutes de poudreuses. Par exemple, pour être indemnisés, les dégâts constatés doivent être directement liés à la neige. C’est la condition sine qua non au remboursement.