Aux oubliettes, la zumba et le Body attack ! Les salles de sport accueillent une nouvelle discipline à la mode, débarquée tout droit de Californie : le Pound. Ou comment pratiquer le fitnesse en jouant de la batterie sur des sonorités rock n’ roll. Yeah !
Quand le rock remplace le « tutuyutu »
Marre des exercices traditionnels de fitness ? Vous n’avez plus la motivation pour aller jusqu’à la salle de sport ? Sculpter son corps, c’est bien, mais en restant affalé sur son canapé, c’est mieux ? Le Pound est fait pour vous.
Deux Californiennes vont changer votre vie. Cristina Peerenboom et Kirsten Potenza, athlètes de haut niveau et touche-à-touche légèrement têtes brûlées, on créé le Pound pour allier leurs deux passions : le fitness et la musique.
Jusque là, rien d’exceptionnel. Faire du sport en musique, ce n’est pas nouveau ; c’est même un principe de base du fitness, depuis le Gym Tonic de Véronique et Davina. Qui n’a pas remué son popotin au son des « tutuyutu » ?
Sauf que l’exercice proposé par Cristina et Kirsten n’est pas basé sur les tubes électro et kitsch de l’été, mais sur des musiques rock au rythme endiablé. Et que les mouvements musculaires s’accompagnent de coups frappés à l’aide de… baguettes de batterie !
Le principe du Pound
Voilà l’idée : le Pound, en gros, c’est un training fitness qui vous transforme le temps d’un cours en une star du rock, perchée derrière sa batterie à taper comme un fou sur les fûts et les cymbales. Le verbe « to pound » signifie d’ailleurs « battre fort ».
Le Pound combine cardio, étirements, exercices musculaires, mouvements de danse et percussions, le tout sur de la musique rock, en manipulant des « Ripstix », des baguettes fluorescentes tout droit sorties de la réserve de Pink Floyd.
Le but consiste à marquer le rythme à l’aide des baguettes, tout en enchaînant les mouvements de fitness et les poses. Debout, on frappe les baguettes entre elles au-dessus de sa tête. Assis, on les tapote sur le tapis – et pas sur le sol, sinon vos tympans risquent de souffrir autant que vos muscles.
Et ça fonctionne : 45mn de cours, entre 900 et 1 000 calories qui brûlent, presque sans s’en apercevoir. Ou comment perdre du poids et sculpter son corps en ayant l’impression de jouer au jeu Guitar Hero.
Se muscler en s’amusant
Les postures enchaînées par le Pound sont plutôt classiques. Debout, on travaille les fesses, les cuisses, le dos, les dorsaux. Toucher le sol avec les baguettes amplifie les mouvements, étire le corps.
Assis, on s’occupe de muscler les abdos et les fessiers, tout en faisant des « pounds » par terre. On travaille les muscles alternativement en isométrie – en maintenant une longue pause, façon gainage, et en adoptant plusieurs angles comme aux pilates – et en pliométrie, soit avec des mouvements de flexion-extension brusques et efficaces.
Le bon côté des choses, c’est que le Pound est fun. Super fun. L’aspect ludique, aidé par la musique, l’emporte vite sur la douleur musculaire et la fatigue. Il faut voir le sourire des participants au cours d’une séance : on n’a jamais torturé des gens aussi souriants.
Le bon tempo
La musique permet de modifier le rythme de la chorégraphie en fonction de la rapidité du tempo. Vous pratiquez par exemple sur « Killing in the Name » de Rage Against the Machine (un morceau que l’on entend certainement pour la première fois dans une salle de sport, par ailleurs), dont le rythme alterne entre up tempo et down tempo.
Quand le tempo accélère, les mouvements se font plus rapides et plus intenses, jusqu’à une cadence infernale. Puis il ralentit et on en profite pour récupérer. Cela s’appelle de l’ « interval training » et il n’y a rien de meilleur pour brûler des calories et transformer son corps mou en corps d’athlète.
Cristina et Kirsten, dont l’homonymie est décidément curieuse, ont inventé le Pound pour redonner le goût du fitness aux personnes en manque de motivation. Elles ont cherché à rendre leur exercice accessible à tous, de 7 à 77 ans.
Pari gagné : le mix entre danse, musique et mouvements musculaires est très efficace, et la manipulation des « Ripstix » pousse à une répétition constante qui fait travailler toutes les parties du corps tout en s’amusant.
Sculpter son corps et devenir une star du rock en même temps, c’est désormais possible. Lars Ulrich n’a qu’à bien se tenir !
Plus d’infos sur le site officiel du Pound.