Lorsqu’on parlait de référencement naturel il y a quelques années, beaucoup avaient en tête l’image d’un programmeur dans son garage, prompt à mettre en place un réseau de milliers de liens en quelques minutes, à l’aide de Xrumer ou de Senuke.
Google sanctionnant les abus, le SEO a beaucoup évolué… pour gagner en noblesse ; au point d’être reconnu par l’enseignement supérieur, qui l’identifie maintenant comme un besoin des entreprises.
I – Du black au white hat SEO.
a/ Avant 2011, le Far West ?
Le référencement naturel repose sur l’obtention de bonnes positions dans les moteurs de recherche, surtout Google en France en tant que leader du marché.
Ces bonnes positions sur un mot clé permettent de capter un trafic plus ou moins conséquent selon le produit ou service visé.
Pour établir son classement, Google se base principalement sur les liens qui pointent vers une page et son contenu.
En l’absence de réel contrôle et de sanction, il était donc tentant de mettre en place un maximum de liens artificiels, quitte à ce que ceux-ci proviennent de sites « poubelles », à peine écrits dans un français correct (splogs…).
Ainsi, une page au contenu médiocre mais avec un grand nombre de liens pouvait figurer parmi les plus proposées à l’internaute.
b/ Réplique de Google : sortie de Panda et de Pingouin.
Le 11 février 2011, Google sonne le glas des sites de « farmers » à faible valeur ajoutée au niveau du contenu avec la sortie de son algorithme Panda. Les pages avec trop peu de mots passent à la trappe dans les résultats !
Le 24 avril 2012, Google enchaîne avec un algorithme qui vise cette fois spécifiquement les sites aux liens toxiques : Pingouin.
II – Depuis 2012, le SEO monte en gamme.
a/ Respecter les bonnes pratiques.
Face aux sanctions de Google, certains auteurs se posent la question de l’efficacité et de l’intérêt du SEO.
Guy Kawasaki déclare dans son ouvrage « L’art des médias sociaux » que « les méthodes de SEO sont bidons« .
Il y a là une incompréhension sur l’essence même du référencement naturel : le SEO ce n’est pas truquer les résultats.
C’est présenter un site sous son meilleur jour, en respectant notamment les consignes de Google. Google ne fait pas la « chasse au SEO ». Il est le premier promoteur de bonnes pratiques, sans cesse mises à jour et enrichies.
b/ Enseigner les bonnes pratiques.
Ces dernières années, Google a mis en avant de nombreuses recommandations à l’attention des webmasters, susceptibles d’influencer le positionnement de leurs sites : améliorer la vitesse de chargement, adapter le site aux appareils mobiles (responsive design), utiliser un protocole sécurisé (https)…
En ce qui concerne le contenu, pour se démarquer de la concurrence, ceux-ci deviennent de plus en plus qualitatifs, tant que sur la longueur, sur l’adéquation au lectorat (notion d’inbound marketing), que sur le plan technique (sémantique, utilisation de balises adéquates).
Enfin, sur le plan des liens, il ne s’agit plus de les maximiser pour promouvoir un site, mais de développer un réel réseau relationnel.
Un commerce local par exemple recherchera des liens depuis sa mairie, sa CCI, ses fournisseurs etc. Par la suite, il pourra proposer des contributions sur un site traitant de sa thématique ou créer l’actualité pour être relayé par les journaux.
Tous ces aspects font du référencement une discipline complète, maintenant enseignée dans les universités ou au sein de formations sponsorisées par les régions.
Pourquoi en parler maintenant ? Car c’est un phénomène assez récent. Certaines universités américaines n’ont incorporé le SEO dans leur programme marketing qu’en 2015, et certaines facs françaises ne le font sans doute encore pas.
Du côté des entreprises par contre, la demande pour des profils SEO est là : il suffit de consulter l’Apec ou LinkedIn pour en avoir confirmation.