Souvenez-vous lorsque vous étiez enfant et que vous n’arriviez pas à faire quelque chose alors que d’autres y parvenaient. Des émotions et sentiments négatifs surgissaient alors : tristesse, colère, jalousie et crainte de manquer de reconnaissance étaient au rendez-vous. En effet, ces sentiments émergeaient parce que vous étiez dans l’incompréhension, que votre estime de vous-même – dont vous n’aviez pas encore conscience – était au plus bas et que vous aviez peur que cet autre qui réussit soit plus préféré à vous. Avez-vous grandi depuis ?
L’échec, une histoire de perception
Qui a raison ?
La définition objective de l’échec est la suivante : insuccès, défaite. En effet, si vous ne parvenez pas à atteindre l’objectif qu’on vous a fixé, vous êtes en situation d’échec. Si vous vous êtes fixés vous-même l’objectif et que vous ne l’atteignez pas, on peut aussi dire que vous êtes en situation d’échec.
Cependant, cela dépend de la perception que vous avez de ces objectifs à travers votre système de valeurs. Ainsi, on peut très bien vivre ce que les autres considèrent comme un échec, et on le vit bien parce qu’on ne se considère pas en échec !
L’esprit critique, le début de la réussite
Par exemple, votre entreprise vous a fixé comme objectif professionnel de lui rapporter dix nouveaux contrats pour la fin de l’année. Or, vous n’avez pas atteint l’objectif. Face à cet échec – au sens de la non atteinte d’un objectif – certains se sentent dévalorisés voire nuls, tandis que d’autres sont indifférents. Pourquoi ?
Pour les premiers, soit ils n’ont pas remis en cause la pertinence des objectifs, soit ils sacralisent la performance, contrairement aux seconds qui relativisent. Ainsi, c’est la perception de toute une société et de ses modèles qui nous conduit à nous penser en situation d’échec ou de réussite. Le mot d’ordre est donc l’esprit critique.
Ainsi, un échec en est un dès lors que la légalité, la morale et votre conscience s’accordent à évaluer la situation comme un échec.
L’échec enfante la réussite
Si vous êtes convaincus de votre échec plus que persuadés, votre réussite est d’ores et déjà en gestation puisque l’échec est constructif et donc qu’il est perçu comme un moyen de s’améliorer, de développer au maximum ses capacités humaines.
A ce titre, voici un exemple historique de désastre économique qui promettait d’enfanter le succès. La seconde étape est d’identifier l’échec, et donc d’en déterminer les causes. Une fois ces causes identifiées, il ne vous reste qu’à l’accepter, puis à produire les efforts nécessaires pour les supprimer, les modifier ou en ajouter.
Par exemple, vous avez échoué à un concours mais êtes convaincu que vous avez les capacités intellectuelles pour le réussir, et que l’échec résulte d’un manque de travail associé à ce qu’on peut appeler de la malchance. Ayant appris de votre échec, vous travaillez d’avantage pour optimiser vos capacités intellectuelles et ainsi réussir le concours.
Cependant, si vous avez identifié les causes de l’échec et que vous n’avez pas les capacités de réussir, ne vous dévalorisez pas. L’autre qui réussit là où vous échouez ne vaut pas mieux que vous, d’autant plus s’il vous méprise. Dans ce cas, c’est un échec pour lui que de vous méprisez.
Ainsi, il est difficile de définir l’échec et d’en identifier les causes. Et il est d’autant plus difficile de savoir qui dit vrai quant à vos échecs – qui n’en sont peut-être pas.