Plus de 130 ans d’amour
A l’origine de tous les ours en peluche, il y a l’ours Steiff. Son nom vient directement de sa mère, Margarete Steiff. Une Allemande rapidement condamnée à vivre dans un fauteuil roulant : ne souhaitant pas continuellement dépendre de ses parents, elle devient couturière. En 1880, elle créé des petits animaux en feutre, destinés à être aussi bien des jouets que des coussins d’aiguilles pour ses pairs.
Le succès étant au rendez-vous, Margarete fait appel à ses neveux pour l’aider à tenir son entreprise florissante. En 1902, l’un d’entre eux, Richard – passionné par les vrais ours – encourage sa tante à en réaliser un, arguant que cette pièce plaira aussi bien aux garçons qu’aux filles. Le PB Bär 55, conçu en mohair et garni de paille de bois, est alors présenté à la Foire du jouet de Leipzig l’année suivante. Repéré – et immédiatement adoré par un New-Yorkais, Hermann Berg, ce dernier en commande directement 3 000 : l’ours Steiff traverse alors l’Atlantique pour percer aux Etats-Unis. En 1907, il est partout !
Si les ventes dépassent le million, elles sont vite contrariées par la première comme la seconde guerre mondiale : en effet, les produits allemands ont moins la côte ! Les ours Steiff ne peuvent plus être importés occasionnant la montée de nouvelles marques comme Thiennot ou Pintel en France.
Dès lors, l’ours Steiff doit faire face à la concurrence comme l’ours Emile (Thiennot). Nouvelle marque, nouveaux matériaux, les ours en peluche évoluent pour se concevoir désormais en fibres synthétiques à la fois moins chères et plus hygiéniques. Au milieu des années 70, les normes de sécurité réclament que les yeux des peluches soient en plastique et ne puissent pas s’arracher.
Un ours sous une avalanche de marques
Star de notre enfance, l’ours en peluche reste un compagnon emblématique depuis plus de 130 ans. Et pour preuve, la chancelière allemande, Angela Merkel, a envoyé un ours Steiff – haut symbole de sa culture – au président Nicolas Sarkozy pour célébrer la naissance de Giulia, sa fille. Face à cette popularité qui traverse les générations, les marques s’arrachent ce plébiscite, porté par des entreprises françaises comme Moulin-Roty, Thiennot, Anima, Blanchet, etc.
L’ours en peluche investit même les écrans avec des apparitions remarquées, voire centrales comme Nounours dans l’émission « Bonne nuit les petits », le dessin animé Winnie l’Ourson relatant les aventures de cet amateur de miel, et plus récemment l’ours Lotso dans « Toy Story 3 » ou Ted dans le film éponyme (pas vraiment un film familial, en l’occurrence !).
Aujourd’hui, sans s’être émoussé le moins du monde, l’ours en peluche doit faire face à une concurrence féroce : d’autres animaux ont investi les rayons et tentent d’attirer le regard des petits comme des grands… Chiens, chats, lapins, chevaux, mais aussi, lions, singes, éléphants se sont ainsi matérialisés pour prendre un peu de la tendresse, avant prioritairement donnée aux ours en peluche.
A noter qu’un minimum de qualité est requis pour éviter tous risques pour l’enfant. Mais, tout en répondant à ce critère, de nombreux sites fleurissent sur la toile proposant un large éventail des offres actuellement sur le marché : des animaux domestiques classiques à ceux des savanes, en passant par ceux de la ferme, des montagnes, de la forêt, de la jungle ou les animaux aquatiques. Autant d’univers pour satisfaire tous les goûts et toutes les envies.
Mais détrompez-vous, si l’ours en peluche a désormais de nombreux amis, il reste une valeur sûre et le compagnon idéal pour accompagner vos enfants dans leur développement, accueillant câlins et colères avec sa douce acceptation légendaire et son regard bienveillant, et calmant jusqu’aux plus gros caprices de nos têtes blondes.