Avec l’industrialisation, les modes de consommation ont bien changé. Pourtant les plantes sauvages comestibles subsistent, dans nos jardins, dans les parcs et dans les forêts. Les bienfaits des plantes sauvages sont bien sûr nutritifs mais attention à ne pas consommer n’importe quoi, ce n’est pas parce que c’est naturel qu’il n’y a aucun danger. Voici un guide pratique pour faire le tri.
Plantes sauvages comestibles : les plus courantes
On peut les cueillir toute l’année, elles sont excellentes pour la santé et permettent une consommation naturelle et écologique, les plantes sauvages comestibles remportent tous les suffrages. La salade est le premier plat auquel on pense quand on parle de plantes sauvages comestibles. Pour réaliser une salade sauvage vous pouvez utiliser par exemple :
- Du lierre terrestre
- Des fougères
- De la laitue vivace
- De l’herbe rousse
- Des salsifis des prés
Pour agrémenter vos salades, vous pouvez mélanger des fleurs comme :
- Les fleurs d’acacia
- Les bleuets
- Les capucines
- Les dahlias
- Les géraniums
- La lavande
- Les lilas
- Les marguerites
- Les œillets
- Les pivoines
- Les roses
Bon à savoir, les boutons de pâquerettes peuvent être confits dans du vinaigre et servir de condiment comme des câpres ou des cornichons.
En quelques images, voici plusieurs démonstrations réalisées à partir de plantes sauvages.
Apprendre à les reconnaître
Avec l’engouement des produits bio et naturels, le retour de la cueillette, comme moyen de réduire ses déchets, ses dépenses ou les pesticides consommés, est en plein essor. C’est pourquoi des formations se développent sous forme de stages, de présentations ou encore de livres dont voici une liste.
Les stages sont parfaits pour les initiations à la cueillette sans danger, d’une balade à un séjour de plusieurs jours, les tarifs varient entre 10 et une centaine d’euros. Les stages peuvent également se dérouler à domicile, alors n’hésitez plus et formez-vous à la cueillette !
Les présentations sont également possibles, elles se présentent sous la forme d’un diaporama commenté qui sera personnalisé à chaque demande. Elles peuvent être plus ou moins longues. Pour plus d’informations ou pour réserver une présentation ou un stage, rendez-vous sur le site symbiose.lautre.net.
Outre le fait d’adopter un mode de consommation en accord avec ses convictions, la cueillette de plantes sauvages est un moment de détente agréable et convivial, à condition toutefois de rester prudent.
Attention, danger !
Les plantes toxiques sont parfois plus près que l’on ne pense. Les plantes les plus banales peuvent s’avérer toxiques, faisons un tour d’horizon de nos jardins.
Les pépins des pommes contiennent une petite quantité d’amygdaline, un glucoside cyanogène, la dose présente dans une graine n’est pas dangereuse pour l’homme mais il existe tout de même une possibilité d’ingérer suffisamment de graines pour constituer une dose mortelle. Cette substance se trouve également dans les feuilles des cerisiers, pêchiers, pruniers, amandiers et abricotiers.
Dans les racines et les feuilles de manioc, on trouve du linamarase et une enzyme naturelle pouvant libérer du cyanure d’hydrogène. Les feuilles de rhubarbe contiennent des quantités notables d’acide oxalique, acide corrosif et néphrotoxique. Il est présent dans de nombreuses plantes et peut provoquer de symptômes d’intoxication avec troubles rénaux, convulsions et coma mais n’est que rarement mortel.
Les feuilles et les tiges des tomates sont composées de solanine, une substance toxique qui influera sur l’excitation, les troubles digestifs et nerveux, et qui est quant à elle potentiellement mortelle. À noter, les plants de tomates qui ne sont pas encore mûrs sont porteurs du poison alcaloïde tomatine, il faut donc s’assurer de consommer des tomates mûres. Enfin, le gui est une plante toxique mais les baies peuvent être utilisées pour faire de la colle, il suffit pour cela de les écraser. Pour plus de précisions voici une liste plus détaillée.
Les plantes sont indispensables à notre survie depuis toujours, nous les utilisons dans notre alimentation mais aussi dans nos soins cosmétiques. Mais si vous n’êtes pas absolument sûr de vous, ne consommez surtout pas de plantes sauvages.