Vos enfants râlent lorsque vous émettez l’idée de les emmener au musée ? Ils n’ont pas envie d’être enfermés pendant des heures alors qu’il fait si beau dehors ? Emmenez-les visiter le musée de la sculpture en plein air, une collection d’œuvres exposées sous le toit le plus agréable du monde : le ciel.
L’art hors les murs
Pour ceux que les musées traditionnels, fermés et bourrés de visiteurs, rendent malgré eux allergiques à toute forme d’art, de plus en plus d’établissements déplacent la visite à l’extérieur de leurs murs. Les jardins et les quais deviennent ainsi des prolongements naturels de ces grandes galeries recluses.
Situé non loin des Invalides, à Paris, le Musée Rodin est agrémenté d’un magnifique jardin de trois hectares qui accueille quelques chefs-d’œuvre du sculpteur français, dont il est possible de parcourir les allées indépendamment du musée lui-même. Quant au Musée Zadkine, toujours dans la capitale, il propose la même option gratuitement.
D’autres formes d’art prennent la tangente : le street art, par essence, s’attaque aux murs et aux édifications urbaines. Et la ligne du tramway T3, à Paris, invite ses passagers à un voyage discret à travers des œuvres disposées le long des rails, entre le pont du Garigliano et la porte d’Ivry.
Sans même évoquer la photographie, qui depuis plusieurs années décore régulièrement les grilles du jardin du Luxembourg…
Vous trouverez tous les détails des ces musées en plein air sur le lien suivant.
Une balade entre les œuvres
Appartenant aux Musées de la Ville de Paris, le Musée de la sculpture en plein air se déploie le long du jardin Tino-Rossi, sur le quai Saint-Bernard. Il s’étend du pont Sully, à l’ombre de l’Institut du Monde arabe, jusqu’au pont d’Austerlitz à l’entrée du jardin des Plantes.
Cet espace de 770m de long environ, dénué de clôtures, dessine un chemin qui serpente entre les arbres, le long de la Seine, à la rencontre d’œuvres réalisées par des sculpteurs de la seconde moitié du XXe siècle.
Plus qu’un musée, cet espace ouvert donne l’occasion d’une promenade le long du fleuve, sur la rive du Quartier latin. Les œuvres ne sont pas protégées, aucune barrière n’interdit leur accès. L’amateur comme le néophyte peuvent ainsi s’en approcher, les étudier sous tous les angles – et pourquoi pas en toucher les formes parfois insolites.
La création du Musée de la sculpture en plein air
Après l’abandon d’un projet de voie rapide sur berge à la fin des années 70, la Ville de Paris transforme cette partie du quai Saint-Bernard en jardin. C’est au début de la décennie suivante qu’est inauguré cet espace dédié à la sculpture moderne.
Le jardin, qui répond à la musicale dénomination de Tino-Rossi, est l’œuvre de l’architecte vincennois Daniel Badani.
L’idée a priori surprenante d’exposer des œuvres à l’air libre s’avère particulièrement bienvenue : le visiteur peut ainsi flâner entre l’eau et la verdure, dans un rapport à l’art qui n’est plus forcé par l’enfermement entre quatre murs et la proximité d’autres observateurs, mais laissé au bon plaisir de sa curiosité intellectuelle.
Les œuvres présentées accolent, à quelques grands noms de la sculpture – César, Brancusi, Schöffer, Gilioli, etc. – des patronymes plus confidentiels.
Des avantages d’un musée ouvert
Musée idéal pour tous ceux que les horaires terrifient, le Musée de la sculpture en plein air offre cet avantage qu’il est ouvert toute la journée, toute la nuit, toute la semaine. Et, bien sûr, il est gratuit et accessible à tous.
Alors, n’hésitez plus à vous autoriser une visite dans ce musée à ciel ouvert, car qu’y-a-t-il de mieux que de déguster son club-sandwich en face d’une œuvre de César, ou de marier sa salade niçoise à l’observation des formes colorées de Guy de Rougemont ?
Vous trouverez ici une galerie de photos présentant quelques-unes des sculptures exposées.