Les néologismes de la nouvelle génération
Les jeunes d’aujourd’hui chatent et textotent, ils kiffent Snapchat et se moquent gentiment de votre grand et encombrant journal lorsqu’ils lisent les derniers scoops sur leur tablette numérique « vraiment trop SWAG ». En effet, tandis que les technologies ne cessent de se développer, un véritable langage se constitue autour de ces nouvelles pratiques et objets. Satisfaits de s’approprier un univers bien à eux, les jeunes redoublent d’ingéniosité pour utiliser leur propre vocabulaire, pas toujours compatible avec celui des plus âgés, dont l’intégration des innovations se révèle plus complexe et, souvent, plus progressive.
De tous temps, les générations se sont mutuellement querellées avec, pour principale cause, une vision différente du monde et des valeurs éthiques à adopter. Tandis que les plus âgés ont toujours été plus proches de la tradition, la jeunesse a pour coutume d’apporter avec elle de nouvelles impulsions, créant ainsi de nombreuses ruptures dans le cours du temps. Ce fait est d’autant plus vrai aux jours d’aujourd’hui, compte-tenu de la tendance de nos adolescents hyper-connectés à développer, bien au-delà d’une simple complicité, une véritable conscience de génération.
L’arrivée incessante de nouveautés sur le marché
A peine habitués aux derniers smartphones et modèles d’ordinateurs portables, nous voici devant les nouvelles tablettes numériques et autres PC hybrides. Sur le net, nous nous croyons définitivement habitués aux discussions sur MSN lorsque Microsoft a modifié ses logiciels pour promouvoir un usage exclusif de Skype. Côté réseaux sociaux, après avoir passé plusieurs mois à apprendre tous les secrets de Facebook, on nous annonce l’importance de posséder un compte Twitter – voire même un profil Google + ou Linkedin, en vue d’élargir son réseau professionnel.
En conclusion, notre univers technologique est en mouvement perpétuel, ce qui pousse les développeurs à proposer – à un rythme effréné – de nouveaux dispositifs, incluant des fonctionnalités inédites et, en conséquence, nécessitant une énième phase d’apprentissage avant de jouir, enfin, d’une maîtrise générale. A ce titre, pour ne pas se perdre au beau milieu de la sphère du net et des nouvelles technologies, il est tout à fait judicieux de se rendre sur des blogs dédiés aux explications des innovations, tout en se tenant régulièrement au courant par le biais de la presse et des médias. En effet, rien de tel qu’un individu bien informé pour affronter vaillamment les mystères d’un monde en pleine mutation.
Composer entre générations pour plus d’efficacité
Naturellement, si les conceptions sont totalement opposées d’une génération à une autre, le but n’est pas de se faire la guerre et de continuer, avec force et conviction, à mener des existences totalement désunies, sans jamais se soucier des préoccupations des plus jeunes – ou des plus âgés – que soi. En réalité, l’idéal serait de tirer profit de tous les savoirs que chaque catégorie de la population peut acquérir d’une autre, pour vivre dans un monde où l’échange permet à tout un chacun d’apprendre d’autrui.
Si les individus perdus se sentent obligés, pour mieux s’intégrer, de comprendre et d’utiliser les nouveaux objets proposés au quotidien, le devoir des jeunes intervient de façon flagrante : dans une quête de coopération et d’entre-aide, ils peuvent contribuer à aider les plus âgés à s’approprier ce nouvel environnement technologique, en leur apprenant à mieux composer avec.
Par ailleurs, la jeune génération doit, elle aussi, savoir apprendre de ses aînés : si elle détient une maîtrise quasi-parfaite du jargon d’aujourd’hui et connaît, dans toutes ses particularités, les secrets de nos dernières innovations technologiques, il ne lui en reste pas moins à apprendre des générations antérieures. En effet, en termes de morale – mais également de culture, les jeunes ont tout à gagner s’ils restent, en permanence, à l’écoute du savoir des individus plus âgés.