On estime à plus de 100 000 le nombre de personnes qui se font un piercing chaque année en France. Oreille, arcade sourcilière, nombril, les endroits pour se faire percer ne manquent pas, des plus exposés aux plus intimes.
Le contexte du piercing : entre expression du moi et accessoire
Expression corporelle très répandue au même titre que le bon vieux tatouage, le piercing participe à une amélioration esthétique et modifie le corps de manière plus ou moins durable.
Pratiqué dans un but initiatique pour érotiser son corps, pour affirmer son appartenance à un groupe social ou simplement comme expression artistique, la pratique du piercing affecte diverses parties du corps humain telles que le nombril, les narines, le téton, les oreilles, etc.
A ce titre, cette pratique socioculturelle pose un véritable problème de santé publique, incitant même les autorités compétentes à légiférer sur la question. Ainsi, les bijoutiers n’ont pas le droit de percer le cartilage de l’oreille au pistolet – ce qu’on appelle un piercing helix, pour lequel des précautions supplémentaires sont nécessaires.
Au regard de toutes les incidences que peut occasionner un piercing, il est important de se poser des questions essentielles à ce sujet : quelles précautions prendre pour se faire poser un piercing ? Quelles parties du corps peut-on se faire percer sans trop de risque ?
Les précautions d’usage pour un piercing
D’abord, il vaut mieux s’assurer que l’on a la pleine capacité juridique. En effet, cette pratique demeure encore interdite aux mineurs dans de nombreux pays de culture occidentale, sauf autorisation expresse des parents. Ce qui n’empêche pas un certain nombre de salon d’avoir baissé les limites d’âge pour toucher une clientèle adolescente.
Ensuite, il faut s’assurer les services d’un professionnel du piercing, afin de minimiser les risques liés à cette pratique. Lesdits risques sont liés notamment aux :
- Allergies diverses occasionnées par les produits nettoyants ou par le métal des bijoux posés
- Infections bactériennes du fait de l’usage d’instruments perforants pour poser le piercing
- Infections parasitaires pendant la période de cicatrisation
- Infections virales (Hépatite, VIH, etc.) au cours de l’opération de piercing, surtout sur les parties intimes, qui accroissent les facteurs de contamination par les MST
- Maladies stomato-gastriques du fait des piercings posés dans la bouche ou sur des parties proches (gangrène de la langue, irritation des gencives, tuméfaction des lèvres, etc.)
- Traumatismes divers (complications, douleurs, saignement…).
Enfin, il faut consulter un professionnel de la santé (pharmacien, médecin) pour les mesures à prendre, en vue de la cicatrisation et de l’entretien des piercings, en plus des conseils de son perceur. A noter qu’un bon perceur fournit les consignes de nettoyage et le produit adéquat !
Les parties du corps les plus percées et quelques piercings répandus
Les piercings peuvent se poser sur le visage, le torse et même les parties génitales. Il s’agit notamment des :
- Piercings à la bouche (langue, lèvres, frein, joue, etc.), délicats et nécessitant des bains de bouches. Par exemple, le piercing dit smiley, placé sur le frein supérieur, rencontre un franc succès. Souvent impressionnant, il est cependant indolore si pratiqué par un professionnel. Consultez le guide complet et détaillé du piercing smiley sur le magazine en ligne de beauté et bien-être Engomag.fr.
- Piercings à l’arcade sourcilière (parfois double)
- Piercings au nombril, très répandu et nécessitant une surveillance des signes d’infection (cicatrisation à 6 mois)
- Piercings à la narine
- Piercings à l’oreille, lobe et cartilage (voir le piercing hélix)
- Piercings sur les parties génitales, qui présentent généralement plus de risques (capuchon du clitoris, grandes lèvres, pubis, gland du pénis, etc.).
Les piercings sont un phénomène social soumis à une étroite législation dans la plupart des pays de culture occidentale. Si l’initiative de s’en faire poser et leur choix appartiennent à chacun, il importe cependant de se renseigner convenablement sur les risques liés à chaque partie du corps car tous les endroits pour se faire percer ne montrent pas la même difficulté de cicatrisation.