Qu’est-ce qui pousse un dirigeant d’aujourd’hui à revendre son affaire ? La tendance actuelle est plus à la reprise en cours d’activité, qu’à la revente pour cause de départ à la retraite. Quoi qu’il en soit, une cession acquisition est toujours une étape qui mobilise une énorme énergie. Voyons comment elle s’organise en fonction des différentes raisons qui décident un dirigeant à vendre.
La revente : le cas le plus répandu de cession acquisition
On s’imagine encore à tort que le principal motif qui motive une cession d’entreprise est encore le départ à la retraite du dirigeant. Erreur, car la majorité des cessions sont actuellement effectuées par des entrepreneurs de moins de 55 ans. Pourquoi ?
Tout d’abord, ce type de cession acquisition est profitable à l’entreprise sur le plan économique, car il provoque, avec la jeunesse du repreneur, un regain d’activité. De plus, correctement préparé, il va permettre au vendeur de réaliser une bonne opération sur le plan patrimonial et de donner une suite plus souhaitable à sa carrière.
La cession acquisition d’une entreprise en cours d’existence est une opération complexe, qui se prépare sur le long terme, avec le concours d’experts financiers. Pour oser espérer tirer un bon prix de son affaire, l’entrepreneur va suivre tout un cheminement allant de l’audit de l’entreprise jusqu’aux négociations avec les éventuels acheteurs.
Pour cela, il lui faudra valoriser au mieux l’entité, en accord avec un diagnostic précis de chaque service, comprenant notamment les RH, les services commerciaux, la compta… Le fonctionnement de l’entreprise va être mis à plat et certains éléments gagneront à être mis en valeur, notamment la stratégie marketing et le portefeuille clientèle.
Ce type de cession acquisition ne se prépare sans présenter les derniers états comptables à jour, ainsi que tout document attestant de la stabilité et de la solidité de l’entreprise ( en savoir plus en lisant le tour d’horizon des bilans comptables sur le blog : Mr Enteprise. Il ne faudra pas aussi oublier non plus le soin des locaux, et le règlement des litiges préalables. Tout ceci pour aboutir à la fixation d’un prix de vente et à la recherche du repreneur.
Les autres reprises
La fin d’activité, avec l’arrivée du dirigeant à l’âge légal de la retraite, concerne encore environ 10 % des reprises d’entreprise en France. On peut s’étonner de la faiblesse de ce chiffre, mais il s’explique par plusieurs facteurs.
Il faut savoir, de fait, que ce type de cession d’entreprise est celui qui échoue le plus souvent. Pourquoi ? Nombre d’entrepreneurs, à la tête de PME, peinent, en effet, à trouver un repreneur de confiance. Cela s’avère particulièrement vrai dans les secteurs du bâtiment, de la communication ou des transports. La forte concurrence ou le départ du dirigeant mettent en danger la pérennité de l’entreprise. Face à ce choix, une alternative se présente quelquefois, en envisageant une reprise familiale. Les pouvoirs publics les encouragent avec des incitations fiscales à la clé.
Enfin, il ne faut pas oublier les entreprises en difficulté, dont les dirigeants saisissent les occasions de revente. Ces cas concernent les entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire. Ce dernier type de cession acquisition aura pour but de maintenir l’activité de l’entreprise et des emplois qui lui sont rattachés. Il passe par l’intervention du tribunal de commerce qui va veiller à la bonne exécution du processus, avec la nomination notamment d’un administrateur. Le tribunal fixe également le délai dans lequel toute offre de reprise doit parvenir à l’administrateur qu’il a désigné. C’est lui au final qui décidera de la meilleure offre, celle qui s’attache le mieux à préserver les emplois et à régler les créanciers.
Quel que soit la raison qui pousse à revendre une entreprise, c’est souvent la recherche d’un repreneur qui constitue l’étape la plus délicate. C’est dans ce domaine, en particulier, que les besoins d’accompagnement se font le plus sentir.