Le concept d’économie circulaire apporte un regard nouveau sur les modalités de production et de consommation. La politique environnementale actuelle basée sur un système linéaire pose le principe de la production pour la consommation, sans plus. Une stratégie imposant une limite de production et caractérisée de fait par l’augmentation des déchets. Par souci écologique, l’économie circulaire propose une réduction des ressources utilisée par une meilleure conception et la réutilisation des produits pour pour ne plus gaspiller et tendre vers un développement durable.
Un concept économique « zéro déchets »
Il importe actuellement de faire un rapprochement entre les besoins en consommation et les dépenses en ressources naturelles. L’idée est de repenser la fonctionnalité du produit par les industriels et de revoir les objectifs de leur conception pour parvenir à concilier développement économique et régénération des écosystèmes. Il serait en effet plus raisonnable de réévaluer le comportement du consommateur pour permettre une réelle réduction des déchets et un usage plus approprié. L’économie linéaire prescrivant une durée de vie précise du produit limitée par sa consommation doit laisser place à l’économie circulaire. Celle-ci, prévoit en substance, une utilisation intemporelle du produit en évitant le statut de déchet. Dans cette optique, autant les pouvoirs publics que les opérateurs économiques ont à cœur de s’imprégner des bonnes pratiques pour atteindre l’objectif de ne gâcher aucune ressource.
L’ADEME ou Agence française de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie, rend une définition complète de la notion d’économie circulaire en soulevant des points essentiels : la durabilité des produits, l’emploi mesuré des ressources, la satisfaction des consommateurs, et au cœur, la diminution des impacts défavorables à l’environnement.
La finalité du produit ne sera plus un facteur à prendre en considération, remplacée par la visualisation et la mise en pratique d’un circuit en boucle commençant par sa conception, sa consommation, la récupération des déchets pour les restituer, les recycler et les réemployer.
Cette nouvelle approche est appelée à être utilisée par tous les acteurs dans le secteur industriel en raison de son enjeu crucial en économie et écologie et l’importance de la mise en place d’un développement durable. Pour découvrir des données pertinentes sur l’économie, consultez le magazine Le Capital.
L’enjeu environnemental de l’économie circulaire
De près, l’économie circulaire rendrait un grand service en termes de productivité pour les entreprises, en créant un concept nouveau influençant le comportement du consommateur. Il leur donne la possibilité de relever un défi écologique et l’opportunité de générer de nouveaux besoins sur le marché. Il est annoncé un projet futur d’intégrer dans la loi portant sur le sujet, la prohibition de la destruction des produits non vendus sur le marché par les entreprises.
Du point de vue environnemental, son enjeu est de taille.
Elle entraîne une meilleure gestion de la consommation en ressources naturelles, qui se font de plus en plus rares. Une boucle qui ne se focalise pas sur la quête de nouvelles ressources, mais qui se penche sur la réutilisation des produits finis.
Un second apport porterait sur la diminution considérable des émissions de gaz polluants à travers la réduction des méthodes de conception auparavant plus toxiques. La commission européenne rapporte la projection d’une baisse de plusieurs millions de tonnes de CO2 dans l’année à venir après la mise en place de l’économie circulaire. Le Club de Rome en déduit autant en évoquant les bénéfices écologiques entraînés par l’emploi stratégique des matières premières. Résultat de leur étude sur la Suède : 10 % de pollution en moins.
Dans le contexte du développement durable, la raison d’être de ce type d’économie est de repousser le recours aux ressources primaires de 100 à 200 ans, et d’éviter qu’ils ne se volatilisent trop rapidement. Dans cette optique, viser la récupération de 60 à 80 % des produits perdus pour une nécessité de matériaux moins conséquente aurait pour but principal de protéger les utilisations abusives de ressources naturelles.