Au-delà des options politiques de chacun, en dépit des réformes passées ou à venir, il s’avère hélas que les projections des organismes spécialisés sont formelles : le niveau des pensions de retraite devrait pour beaucoup de Français au mieux se stabiliser, au pire se dégrader à moyen ou long terme. Anticiper cette problématique en imaginant dès l’âge de 30, 40 ou 50 ans un complément de revenus pour vivre une retraite plus confortable est donc un conseil utile. Voici quelques pistes.
Être propriétaire de sa résidence principale
Si on le peut, une première précaution consiste à devenir propriétaire de sa résidence principale durant sa période d’activité. Une fois à la retraite, vous n’aurez plus de loyer à payer et de crédit à rembourser…
Le cas échéant, avec l’âge, cela vous laisse le moment venu la possibilité de revendre votre maison ou appartement pour acheter un logement plus modeste en termes de superficie (et bénéficier ainsi d’une plus-value).
Plus on peut acheter tôt, mieux c’est…
Les placements financiers
A condition d’être bien conseillé (et il est utile de consulter au besoin plusieurs banques ou sociétés d’assurance), investir en bourse peut être une option.
Des précautions sont à prendre. Les actions sont plus risquées que les obligations, mais peuvent rapporter davantage. Selon le proverbe, on veillera à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Les produits structurés comme ceux proposés par Linxea peuvent également être une alternative judicieuse.
Il est intéressant par ailleurs de privilégier des fonds destinés par exemple à des sociétés d’innovation, dont les rendements sont partiellement garantis et défiscalisés.
Si l’on est âgé de plus de 40 ou 50 ans, on orientera ses placements vers des obligations (taux de rendement inférieur mais plus sécurisé).
Placer dans la pierre
Investir dans la pierre (l’immobilier) est une alternative qui reste intéressante. Si vous êtes déjà propriétaire de votre résidence principale, acheter un appartement pour le louer est une solution crédible à condition de bien choisir l’emplacement du bien immobilier. Un studio dans une ville étudiante par exemple… Le loyer perçu, même modeste, arrondira les fins de mois.
Il existe par ailleurs des dispositifs pour acheter des biens dans des résidences répondant à certains critères induisant une défiscalisation. Dans tous les cas, il faut se renseigner en amont de l’investissement et se méfier des publicités qui promettent des taux de rendement exorbitants…
Choisir une rente viagère
Comme c’est le cas de l’assurance-vie, certains placements financiers proposent de récupérer son capital accumulé durant 10 ou 20 ans, par exemple, sous forme de rentes mensuelles ou trimestrielles, et ce, jusqu’à la fin de ses jours.
A noter qu’en général, le montant de la rente est lié à votre espérance de vie et au capital accumulé. Il y a un autre avantage : jusqu’à présent les cotisations versées demeurent déductibles de vos revenus imposables.
Ce type de produit d’épargne est susceptible d’être l’objet de modifications au gré des changements de gouvernement. Faites jouer la concurrence entre banques et assurances et comme déjà mentionné, ne mettez pas vos œufs dans le même panier !
Le rachat de trimestres
On mentionnera par ailleurs la possibilité de racheter des trimestres quand on n’a pas cotisé suffisamment pour bénéficier d’une retraite complète.
Selon les dispositions légales actuelles, on ne peut racheter plus de 12 trimestres et les périodes concernées correspondent aux études supérieures et aux années incomplètes (si vous avez été sans activité ni chômage pendant six mois par exemple en 2010 avant de reprendre en 2011).
Il faut évidemment se renseigner auprès de votre caisse de retraite. En tout cas, le jeu en vaut parfois la chandelle. Surtout si l’on effectue le rachat en fin de carrière. L’écart entre une pension complète et une pension incomplète (s’il ne manque que quelques trimestres) peut s’avérer très pénalisant…
Les pensions de conversion
Enfin, si votre conjoint salarié ou fonctionnaire est décédé, vous pouvez éventuellement bénéficier d’une partie sa retraite.
Attention : les concubins et les partenaires pacsés ne sont pas concernés.
La demande doit être formulée à la caisse de retraite et quelques conditions sont à respecter (plafonds de ressources, âge…). Quoi qu’il en soit, il ne coûte rien de faire la démarche…